De son vrai nom Kodjo Kama, Loro Mazono est un auteur de roman franco-burkinabé qui réside en France. L’artiste n’est pas un novice de la littérature. Après plusieurs œuvres mis sur le marché et parmi lesquelles on peut citer «hommage au journaliste Norbert Zongo en 2003», «la quatrième poubelle» et «Massa Djembéfola» en 2006 et 2008, l’écrivain revient avec «La porteuse de baya ou l’autre face de l’humanitaire », disponible en France depuis 2015 et présenté au public burkinabè ce début de mois de juillet 2017.
C’est un roman qui compte 336 pages et 32 chapitres tantôt anodins, énigmatiques, mais tous toujours évocateurs. De ces chapitres annonciateurs on note par exemple chapitre1 appelé «les cannibales», le chapitre3 «des transactions occultes», et le chapitre 8 «le pot au rose».
L’œuvre évoque l’histoire d’un séjour en Afrique, quelque part dans le pays des hommes intègres, où l’homme découvre «Boudou», un village dépourvu de tout et où il n’y a ni eau portable, ni électricité, ni école ni service de santé. Il se voit alors une vocation pour l’humanitaire. Et une fois de retour en France il a eu donc l’idée de créer une action amitié Sainville-Boudou pour venir en aide à ces populations misérables. Il s’autoproclame président en disant que le village de Boudou est son pré-carré, mais qui sera pris au piège dans sa quête effrénée d’exotisme par une sulfureuse jeune fille au baya.
Ce roman de belle facture témoigne une fois de plus le talent du l’auteur burkinabè qui se consacre entièrement à la littérature. Cette cérémonie de dédicace a connu la participation de la société des auteurs, des gens de l’écrit et des savoirs.
Salamata NIKIEMA
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