Le massacre des habitants de deux secteurs de la ville de Nouna, dans la nuit du 29 au 30 décembre 2022 est venu comme une onde de choc qui a traversé le pays tout entier. Sur le cas en question, le Collectif contre l’Impunité et la Stigmatisation des Communautés (CISC) lève la voix dans un écrit rendu public où il dit être "régulièrement saisi ces derniers temps pour plusieurs cas de violations flagrantes de droits humains, d’exécutions extrajudiciaires, d’enlèvements et de disparitions forcées, d’expropriation de biens de citoyens qui impliquent d’une part des terroristes, mais aussi d’autre part, des civils armés considérés comme des volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP)".
Par ailleurs, dans son écrit, le Collectif reconnait les efforts fournis par les autorités de la place pour ramener la paix sur toute l'étentendue du territoire nationale avec la reconquête tout azimut des zones occupées par l'ennemi. Il affirme à cet effet que " la reconquête du territoire national suppose le retour effectif de l’administration et des populations déplacées dans leurs localités. Elle connait ainsi ces derniers jours, un début de réalisation à Solenzo dans la province des Banwa, région de la Boucle du Mouhoun. Cette victoire d’étape symbolique est à saluer et surtout à mettre à l’actif des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) qui ont su mener avec professionnalisme cette opération de libération des populations qui étaient longtemps prises en otage ".
Mais, poursuit-il, " force est de constater qu’en dépit des efforts de nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS), la situation sécuritaire au Burkina Faso reste toujours difficile sur une bonne partie du territoire national. Les attaques terroristes continuent toujours d’endeuiller les populations civiles dans les régions avec pour conséquence des déplacements de populations".
Pour justifier son affirmation, le CISC prend pour exemple la récente attaque terroriste du 25 décembre 2022 sur l’axe Fada N’Gourma-Kantchari, dans la région de l’Est qui a malheureusement fait au moins dix (10) victimes civiles. Et puis le CISC dit manifester un souci pour ce qu'il qualifie de " nouveau type de terrorisme" et pour l'organisation, il s’agit simplement des civils armés se revendiquant être des volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) qui s’en donnent librement à des pillages organisés et à des exactions ciblées sur des populations civiles sur un fond de délit de faciès et de stigmatisation : c’est le cas survenu le 30 décembre 2022 dans la commune urbaine de Nouna, chef-lieu de la province de la Kossi et fait niter que "le bilan s’élève à 21 personnes tuées y compris des enfants, mais il ne cesse de s’alourdir au fur et à mesure des informations qui nous arrivent du terrain".
Selon l'OSC, les évènements ce sont déroulés comme suit: "suite à une attaque terroriste qu’aurait subie par le Quartier Général (QG) des dozos VDP de Nouna dans la nuit du 29 au 30 décembre 2022, des dozos armées identifiées par les victimes comme étant des VDP ont conduit en guise de représailles, des actions meurtrières dans les secteurs N°4 et N°6 de la commune de Nouna qui sont des quartiers majoritairement habités par la communauté peule. Ils ont essentiellement ciblé les personnes ressources ou influentes et les bras valides de la communauté faisant de nombreuses pertes en vie humaine".
Cette organisation de la société civile invite alors les autorités de la Transition à faire toute la lumière sur cette affaire qui n'honore pas les groupe d'autodéfenses et les VDP engagés dans la lutte acharnée pour la reconquêtte du territoire national.
M0odeste KONOMBO
Infobf.net