Les examens de fin d’année du CEP, BEPC et BEP/CAP ont été officiellement lancés le mardi 22 juin dernier sur toute l’étendue du territoire national. Après l’administration des premières épreuves, des défaillances liées à l’organisation se font sentir. Il s’agit notamment, selon les conférenciers, de la non-prise en compte de certaines personnes vivant avec un handicap dont les enfants autistes.
Ce qui laisse croire que l’éducation inclusive tant promu au Burkina Faso, peine à être une réalité au profit des personnes en situation de handicap. Il existe plusieurs associations et centres de formation, spécialisés dans la prise en charge scolaire des enfants en situation de handicap. Il s’agit notamment de l’association burkinabè d’accompagnement psychologique et d’aide à l’enfance qui est promoteur d’un centre de prise en charge des enfants autistes.
Selon le directeur général de ce centre, Boukary Pamtaba, l’administration de l’épreuve de dictée n’a pas tenu compte des enfants autistes mais plutôt des enfants malvoyants. Il estime qu’il faut mieux connaitre l’autiste pour pouvoir formuler et administrer son épreuve.
Boukary Pamtaba, directeur général de l'ABAPE
Pour Boukary Pamtaba, " l’épreuve de la dictée a embrouillé ces enfants et cela aura des répercussions sur leurs résultats finaux" . Il préconise alors l’implication des acteurs de terrain dont les structures spécialisées dans l’élaboration et l’administration des sujets des enfants vivant avec un handicap.
Tout comme les malvoyants, les enfants autistes ont besoin d’un cadre de composition isolé et d’une méthodologie de travail adaptée à leur handicap. Promouvoir l’éducation inclusive suppose la prise en compte de chaque handicap dans sa spécificité. En rappel, l’autisme est un handicap psychologique, un trouble neuro-développemental.
Ces symptômes sont dus à un dysfonctionnement cérébral. Les personnes autistes perçoivent ainsi le monde d’une façon différente par rapport à une personne dite neurotypique.
Sibila DABILGOU
Infobf.net
