D’entrée de jeu l’Opposition a présenté ses condoléances aux familles éplorées des recentes attaques et à la communauté chrétienne du Burkina suite à l’attaque du village de Pansi dans la Yagha, par des groupes armés. Une attaque qui, selon le communiqué du gouverneur, a fait 24 morts et 18 blessés. Pour l’Opposition politique, il est nécessaire que l’Etat sécurise les lieux de culte, de même que les autres lieux de rassemblement des citoyens. Sur la question sécuritaire qui se dégrade, selon Jean Hubert Bazié, il revient à chaque burkinabè de prendre conscience et d'éviter les regroupements ou encore, de prendre toutes dispositions pour assurer sa sécurité.
A cette rencontre avec la presse, le CFOP a formellement démenti l’information selon laquelle, le président du CDP, Eddie Komboïgo se serait opposé à l’entrée du parti "Agir Ensemble pour le Burkina Faso", au sein du Cadre de concertation de l’opposition, ce parti faut-il le rappeler, soutient la candidature de Kadré désiré Ouédraogo. Selon Jean Hubert Bazié, l’information est fausse. "Non seulement, le président Eddie Komboigo n’était pas à la réunion, mais son représentant n’a pas manifesté un quelconque refus d’admettre ce nouveau parti, qui est désormais membre du cadre de concentration du CFOP", s'indigne le président de l'ESPOIR, Hubert Bazié.
Au chapitre réconciliation nationale, explique le président du partir l’ESPOIR, les lignes bouges dans le sens des conclusions du dialogue politique. En réponse à la lettre du 21 janvier dernier du président du Faso, sur cette actualité, l’Opposition regroupée autour du CFOP a examiné la question et arrêté des propositions qui seront soumises incessamment au ministère en charge de l’administration territoriale, précisent les conférenciers. Le CFOP, ajoute M. Bazié, espère aller rapidement sur les différents aspects afin que la démarches qui se veut larges et inclusives, puisse enfin démarrer.
Pour l’Opposition politique, les burkinabè ont plus que jamais besoin de se parler, de se dire des vérités, de ses réconcilier véritablement et d’unir leurs forces pour relever les défis qui assaillent la nation.
L’autre pan des échanges de ce mardi, c’est aussi ce que l’opposition qualifie de confusion de rôle au Médiateur du Faso. S’appuyant sur une critique du Pr Etienne Traoré du parti Burkina Yirwa, membre de la majorité présidentielle, le CFOP a saisi la balle au bond.
Pour Jean Hubert Bazié, il est hors de doute qu’une confusion s’est installée par son activisme politique en faveur de son parti, où au profit du Président du Faso et de la majorité, jetant ainsi du discrédit sur une fonction jusque-là respectée, avant de conclure que "un médiateur de la république ne saurait être un acteur partisan du jeu politique". Les conférenciers indiquent que la nomination de Saran Sérémé/Séré au poste de Médiateur du Faso, pose des inquiétudes en raison de son statut de Chef de parti politique.
L’Opposition politique a aussi dénoncé la campagne de délivrance de CNIB lancée par des responsables du parti au pouvoir et leurs alliées du monde des affaires. Selon le CFOP, délibérer des CNIB est un droit de l’Etat et les burkinabè doivent être égaux dans l’obtention de ce document précieux pour les élections de novembre 2020.
Sur la condamnation des bloggeurs Naïm Touré, Aminata Rachow et Lahousséni Tahar Ouédraogo par le Tribunal de grande instance de Ouagadougou, pour diffamation et injures publiques contre la député Barakissa Ouédraogo, l’opposition dit s’abstenir de commenter une décision de justice, mais se pose néanmoins des questions sur l'Etat d'avancement de certains dossiers, toujours en justice.
Les cas cités sont les crimes de sang, l’affaire charbons fin, la plainte de Zéphirin Diabré contre l’ancien ministre de la sécurité Simon Compaoré, et de la plainte de Hervé Ouattara contre le neveu de Simon Compaoré. Tout ces dossiers attendent toujours une suite selon l’opposition mais, rien n'est fait.
M. TOUGRI
Infobf.net