Lancement "pompeux" des travaux : L'Opposition dénonce une campagne électorale avant l'heure Spécial

mardi, 11 février 2020 23:59 Écrit par  Achille ZIGANI / Infobf.net Publié dans Février 2020

Le chef de file de l’opposition politique a tenu son hebdomadaire point de presse ce mardi 11 février 2020 à Ouagadougou. Pour la circonstance, Yumanli Lompo, Président du PNDS et Alphonse-Marie Ouédraogo, président de l’URD/MS ont entretenu les hommes de médias sur les sujets tels que les élections de novembre 2020, le coronavirus, les cérémonies "pompeuses" de lancements de travaux.

Pour Yumanli Lompo, le président de PNDS, la marche du peuple vers le changement est irréversible car toutes les chances sont du côté de l’Opposition politique en cette année électorale 2020. Dans ce sens, il a ajouté que Roch Kaboré sera éliminé dès le premier tour à cause de gestion calamiteuse du pays.

Toutefois, l’opposition politique burkinabè, a-t-il signalé, se réjouit du lancement de la révision des listes électorales qui présage la tenue des élections couplées du 22 novembre 2020. Pourtant, le CFOP s’est dit insuffler d’une suspicion sur la demande qu’a faite cas la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui consiste à prendre un décret qui autorise l’enrôlement des jeunes âgés de 17 ans pour qu'ils puissent prendre part aux élections municipales de 2021.

Sur ce point, les membres du CFOP ont rassuré de leur attention, parceque pour eux, cette volonté n’ouvre que les portes à de la manipulation. C’est pourquoi, ils ont invité les citoyens burkinabè vieux de 18 ans, à s’inscrire sur le fichier électoral pour déclencher le changement, le 22 novembre 2020.

Par ailleurs, Yumali Lompo a relevé que l’apparition du virus auquel fait face la Chine populaire qui a provoqué plusieurs morts, interpelle le gouvernement burkinabè à faire preuve de vigilence. De son avis, cette épidémie a tendance à se répandre dans d’autres pays. L’Opposition a sollicité que le nécessaire soit mis en œuvre pour éviter l’arrivée de coronavirus au « Pays des hommes intègres ».

Sur le lancement des travaux, notamment sur celui de l’Avenue de l’Insurrection Populaire, au quartier Sarfalao de Bobo-Dioulasso le jeudi 06 février dernier, les orateurs du jour, ont déploré le parterre de ministres qui y ont participé. Face à une telle situation sécuritaire connue au Burkina, ont-ils confié, le gouvernement doit se résigner au gaspillage de "maigres ressources financières".

En principe, le bitumage de la voie est une bonne chose, ont- ils soutenu, mais le problème qui existe est sur la question des moyens déployés pour le faire. Pour le CFOP, le maire de Bobo-Dioulasso aurait pu présider la cérémonie avant de poursuivre que c’est un moyen pour battre campagne. L'Opposition politique y voit une campagne électorale déguisée, un campagne avant l'heure.

« Le problème vient du manque de leadership et de vision des dirigeants politiques, plus préoccupés à piller les ressources du pays, à jouir du pouvoir entre copains, et à régler des comptes personnels », a fait savoir M. Lompo.

Autre sujet, des chiffres fournis par le ministre en charge de l’Education nationale, a-t-informé, font état de plus de 2300 écoles fermées et 10.000 enseignants en chômage technique. En dénonçant l’ethnicisme qui remet en cause notre unité nationale, ils ont regretté le fait que le gouvernement n’a plus le contrôle de la situation.

Pour ce faire, l’Opposition politique a réclamé justice pour le Chef de Yirgou, ses proches ainsi que les 210 Peulhs assassinés dans le drame de Yirgou, chiffre avancé par les OSC. Enfin, l’opposition a exhorté les compétences nationales afin de venir à bout du terrorisme.

 

Achille ZIGANI

Infobf.net  

Laissez un commentaire

Assurez-vous d'indiquer les informations obligatoires (*).
Le code HTML n'est pas autorisé.