Malgré le contexte d’insécurité qui a affecté le département de l’éducation, marqué par des fermétures d’écoles et des mouvements d’humeurs de syndicats, le bilan dressé est largement satisfaisant selon le ministre Stanislas Ouaro. En 2019, les attaques terroristes et les grèves de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) sont les points négatifs dans le compte de la mise en œuvre du programme d’activité du MENAPLN.
En dépit de tout cela, a indiqué le ministre, « il ya de quoi se féliciter » à ce Casem, une instance pour apprécier les résultats réalisées. Selon le rapport présenté, le taux d’exécution des activités au titre du plan d’action, ne cesse de croître d’année en année. En effet, en 2017 ce taux qui était de 72,76 est passé à 81,19 en 2018. Pour l’exercice 2019, le département du ministre Ouaro a réalisé un taux d’exécution de ses activités à hauteur de 90,80. Un taux atteint « grâce aux sacrifices de l’ensemble du personnel de l’éducation », a-t-on dit, à qui le ministre a rendu un vibrant hommage pour son engagement.
Ce présent Casem se tient dans un contexte marqué par la ferméture de milliers d’établissements scolaires à cause de la dégradation de la situation sécuritaire au Burkina Faso, explique le ministre Ouaro. A la date du 16 janvier 2020, le Burkina Faso enregistrait 2341 établissements fermés affectant du même coup 319 334 élèves et 9882 enseignants avec 623 écoles endommagées, pour un chiffre de 752 établissements scolaires rouverts, précise le rapport. Une situation préoccupante à laquelle il faut trouver des solutions.
Stanislas Ouara, ministre en charge de l'éducation nationale
Pour le ministre en charge de l’éducation, en plus du fonds qui va permettre de soutenir les FDS face à cette guerre qu’il qualifie « être la notre », ce fonds va aussi permettre la promotion d’une éducation à la solidarité et une citoyenneté au sein de la communauté éducative. Plus de cinq millions de personnes issues du monde de l’éducation seront touchées par cette action. Entre autre les enseignants, encadreurs et les parents, à travers leurs différentes faitières d’associations.
Pour cette année 2020, le défi pour l’école burkinabè reste entier, celui de la réouverture des milliers d’établissements fermés dans les zones d’insécurité et surtout la mise en œuvre des engagements pris par le gouvernement avec les syndicats. Des syndicats de l’éductions qui ont donné le ton le mardi 28 janvier dernier, avec un délai de deux semaines donné au gouvernement pour la mise en œuvre du protocole d’accord.
Sur cet ultimatum, le ministre Stanislas Ouaro indique que sur les 56 points de revendications, 39 ont été entièrement réalisés et des incidents sur les rémunérations en ce qui concerne les indemnités, sont observés au niveau de certains agents de son département. Il estime que les discussions vont se poursuivre avec la CNSE dans l’intérêt de l’école burkinabè.
Pour 2020, le ministère sera doté d’un quart du budget de l’Etat, ce qui témoigne, selon le ministre, les efforts du gouvernement burkinabè pour ce secteur social. Un pourcentage largement au delà de la norme qui consacre 20% du budget de l’Etat à l’éducation, a soutenu Stanislas Ouaro.
Mikael TOUGRI
Infobf.net