Vote des burkinabè de la diaspora en 2020 : L’opposition dénonce la mauvaise foi du pouvoir Spécial

jeudi, 16 janvier 2020 18:12 Écrit par  Infobf.net Publié dans Janvier 2020

Dans le cadre des échéances électorales de 2020, des membres de l’Opposition politique burkinabè ont jugés de tenir une conférence de presse dans la matinée du jeudi 16 janvier au siège du CFOP. Objectif est de faire le bilan à mi-parcours du processus d’enrôlement dans la diaspora dans le sens de corriger les imperfections. Face aux hommes de médias et au nom du CFOP, Eddie Komboigo le président du CDP était accompagné de Carlos Toé du MCR.

A l’orée des élections de 2020, les membres de l’Opposition politique, ont déclaré que le pouvoir MPP et ses alliés, « travaillent à mettre en place une politique qui vise à faire participer le moins possible, les burkinabè de l’extérieur».

Eddie Komboigo en rappelant les projections de la CENI, le nombre de burkinabè de l’extérieur attendus dans cette opération d’enrôlement est compris entre 1,5 et 2,5 millions, mais au vu de ce qui se passe sur le terrain, les résultats ne sont pas rassurants. De son avis, les lieux de vote étant centralisés, les burkinabè éloignés de ces endroits ont du mal à se déplacer pour se faire enrôler et participer aux votes, d’où ce faible taux déjà constaté.

Pour les conférenciers, le pouvoir en place ne veut pas d’un vote massif de la diaspora. Pour l’opposition politique, le cas de la Côte d’Ivoire avec un potentiel votant de près de 2 millions de personnes, le nombre d’enrôlés à ce jour, est de 1419. Cette tendance est la même dans les pays comme le Bénin, le Ghana, le Mali, le Togo, le Sénégal, le Gabon, la Tunisie, la France, les Etats-Unis, le Canada, etc. selon le CFOP.

Pour Carlos Toé, « nombreux sont les burkinabè de l’extérieur qui ne disposent pas de carte nationale d’identité burkinabè et de passeport, mais qui disposent par contre, de carte consulaire. Pourtant ces cartes consulaires ne sont pas utilisables pour l’enrôlement et le vote à l’extérieur ».

Dans une telle réalité, ont laissé entendre les conférenciers du jour, l’opposition avait suggéré que la carte consulaire biométrique puisse être utilisée pour l’enrôlement et le vote. Une proposition que le MPP et ses soutiens ont rejeté, « tout en persistant dans leur politique d’apartheid contre nos compatriotes vivant à l’étranger », assène M. Toé.

Pour ce faire, Eddie Komboigo et ses camarades recommandent au président du Faso de prendre les dispositions nécessaires en vue de proroger au 31 décembre 2021, la validité des documents de votation en phase d’expiration, conformément aux conclusions du dialogue politique, tenu en juillet 2019.

Enfin, l’opposition, pour remédier à cette situation, demande au gouvernement une prorogation des délais de confection des CNIB à l’extérieur, de la période d’enrôlement des burkinabè de la Diaspora et aussi, la multiplication de sites.

 

Achille ZIGANI

 

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