La tolérance, l’acceptation de l’autre, le pardon, ont été les maîtres mots de la rencontre de ce jeudi après midi, à la maison des jeunes et de la culture Jean Pierre Guingané. « La figure de weemba ou le sens de la grâce royale chez les moosé », c’est le thème sous lequel le Pr Albert Ouédraogo a tenu en allène les nombreux militants de la CODER, présents aux cotés des responsables et représentants de partis politiques et des chefs coutumiers et religieux. « Nous sommes venus pour nous enrichir en écoutant le Pr Albert Ouédraogo » a dit le président de la coalition Ablassé Ouédraogo après l’hymne nationale chantée et la minute de silence observée pour les martyrs.
Le Le Pr Albert Ouédraogo (micros), conférencier
Pour le conférencier, le principe était de démontrer qu’une nation ne peut se construire sans l’union véritable des peuples qui la compose. « La justice pour la justice n’a jamais créé une nation forte » a-t-il souligné avant de poursuivre « les forts d’aujourd’hui sont les faibles de demain, les faibles d’aujourd’hui sont les forts de demain ». La weemba selon le conférencier est un personnage clé dans la société traditionnelle. Dans la société « moagha », elle est c’elle qui est imbue de pouvoir royal, capable d’intercéder auprès du roi pour faire accorder la grâce royale. Trois points ont essentiellement été détaillés au cours de son entretien, il a été question d’interpeller les opinions sur certaines questions, et sur le sujet, « que faut-il faire au delà de la justice ? » a-t-il demandé, et au Pr Ouédraogo d’ajouter que « Dans la société moderne on a une justice souvent punitive et vindicative, qui sait sanctionner mais qui ne sait pas souvent réconcilier ». Il a invité la société moderne à s’inspirer de la tradition mossi pour aller vers le pardon et la réconciliation nationale.
« Il est clair que le Burkina Faso ne se relancera que si tous les burkinabè acceptent de se pardonner… » Ablassé Ouédraogo président de la CODER
Au terme des échanges, la CODER à travers son président Ablassé Ouédraogo, s’est dit satisfaite du message qui a été passé. C’est une conférence qui sera donnée dans toutes les régions du pays a laissé entendre le président du parti Le Faso Autrement, qui interpelle le chef de l’Etat sur la nécessité de créer un cadre de concertation et de dialogue national, « nous disons au président du Faso, qu’il devrait écouter le cri de cœur des burkinabè et initier sans délais le dialogue inclusif, ce que lui-même a appelé à Madagascar le dialogue social, pour permettre aux burkinabè de se regarder et de se parler » a-t-il dit.
La CODER dit poursuivre sa mission d’intercesseur auprès des autorités politiques, coutumières et religieuses pour que le pays des hommes intègre soit dans pays dont les fils et les filles se parlent, elle est convaincue que la tradition peut y jouer sa partition. « Nous avons des valeurs traditionnelles dont les burkinabè doivent s’inspirer pour résoudre leurs problèmes au niveau de la justice » a ajouter Ablassé Ouédraogo pour terminer.
Etaient présents à cette rencontre, des présidents des partis membres de la CODER comme Me Gilbert Noel Ouédraogo et Valère Somé.
Modeste KONOMBO
Infobf.net