Les ambassadeurs de la liberté d’expression ont décidé de lutte contre l’extrémisme violent en composant une chanson à la 11e édition du Festival Ciné droit libre l’année dernière. Dans ‘’ Le droit de vivre ‘’, Josey, Zeynab, Smockey, Didier Awadi, Adé Bantu, Alif Naaba, Sissao, Monza, Maréchal Zongo, Master Soumy, Pheno Bi, dénoncent les actes terroristes à répétition perpétrés à travers l’Afrique.
C’est ce qui a inspiré le thème de la 12ème édition de cette rencontre de partage d’expérience et de conscientisation qui est « Droit de vivre : Luttons contre l’extrémisme violent ! ». Ils étaient face aux journalistes le mardi 14 décembre 2016 à Ouagadougou.
Photo Marechal Zongo
A l’introduction de ce point de presse, Marechal Zongo a indiqué « Aujourd’hui la musique est descendue au niveau des fesses, mais il en reste un peu dans la tête ». Pour lui, tous les artistes ne créent pas pour seulement amuser, mais aussi pour se prononcer sur certaines questions sociales, beaucoup donnent encore de l’espoir au public pour qu’ils puissent vivre sans peur. « J’ai été choqué de constater qu’une année après les attentats qui ont frappé Ouagadougou, le Cappuccino ne soit pas encore ouvert », a indiqué le Marcehal Zongo. Cette fermeture, selon lui, terrorise la population parce qu’à chaque fois qu’elle est de passage devant ces lieux, elle se rappelle des douloureux événements. « Une semaine après les attentats de Bassam, il y a eu un concert sur les lieux », a-t-il laisse entendre avant de préciser qu’il faut qu’on arrête de pleurnicher et d’avoir peur, parce que c’est l’objectif recherché par les terroristes.
Artiste musicienne béninoise Zeynab
Pour l’artiste béninoise Zeynab, c’est tout à fait normal d’avoir peur, mais c’est un devoir de résister, et personne n’a le monopole de la foi. « Dans leurs actes, les terroristes tuent les vrais musulmans, impossible donc de dire que c’est au nom de Dieu qu’ils agissent », a-t-elle soulignée.
Selon Didier Awadi, artiste sénégalais engagé, les actions contre l’extrémisme violent sont des actes de résistance et on n’a pas le droit de laisser la terreur nous envahir. On a la chance d’avoir des voix qui portent, il faut que ces voix servent à quelque chose.
Quant à l’artiste ivoirien Soum Bill, la musique est l’arme pacifique dont les ambassadeurs de la liberté d’expression disposent pour porter le message d’espoir et de résistance.
Amina KAOUSSARA
Infobf.net