Placer l’économie du Burkina Faso sur une trajectoire de croissance forte, durable et inclusive pour atteindre une transformation structurelle de l’économie nationale, telle est la vision du gouvernement burkinabè d’ici 2020. Face à la faiblesse du secteur agro-sylvo-pastoral, le gouvernement a donc décidé dans le cadre d’une réforme globale de l’architecture institutionnelle du système financier, d’entreprendre des actions en faveur de ce secteur en mettant en place une banque destinée au financement du monde agricole.
Cette banque qui est une promesse du président du Faso Roch Kaboré, aura pour missions : la mobilisation de l’épargne populaire en milieu rural, le financement des activités de collecte et de commercialisation des produits agricoles, le financement des intrants. Mais aussi elle aura pour orientation d’accorder les prêts bonifiés pour l’installation des jeunes agriculteurs, éleveurs et artisans, les prêts à long terme en faveur des entreprises agro-alimentaires etc.
«Cette nouvelle banque est donc la vôtre, il vous appartient de la soutenir notamment à travers vos dépôts et le remboursement de vos crédits», a dit le premier ministre à la cérémonie de lancement officiellement de cette banque dédiée au monde paysan. Une banque se doit être rentable pour assurer sa pérennité, selon Paul Kaba Thiéba qui demande aux futurs dirigeants d’être des professionnels, des spécialistes du financement du monde rural qui a ses spécificités et de respecter les normes de la profession bancaire.
15% des producteurs bénéficient de crédits bancaires et seulement 3,5% est le taux réservé au secteur agricole du total des financements bancaires au Burkina Faso. Pour Ba Siaka Dao, président de la confédération paysanne du Faso, cet instrument de financement va leur permettre de révolutionner l’agriculture et de redynamiser les coopératives et les acteurs économiques.
L’actionnariat de la nouvelle institution bancaire comprend 13 organisations du monde rural, 3 sociétés d’Etat privées et 70 personnes physiques. Son capital social est estimé à 14,277 milliards de FCFA, contre 10 milliards de francs minimum exigé par la règlementation.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net