Après une suspension le 27 février 2018, le procès du putsch manqué de septembre 2015 repend le 21 mars 2018. Les avocats de la défense ont convoqué la presse pour signifier que l’on s’achemine vers «une condamnation certaine des accusés» si des mesures idoines ne sont pas prises pour garantir un procès équitable. Cette inquiétude est due selon eux à plusieurs anomalies.
Ils soulèvent par exemple le fait que le ministre de la justice Réné Bagoro qui s’est constitué en avocat de la partie civile, donc contre leurs clients, est celui qui a désigné les membres du tribunal à de procès. Selon les conférenciers, cela n’est pas de nature à garantir que le procès sera équitable.
En plus, pour les avocats de la défense, les nouvelles citations à comparaitre indiquent clairement que les accusés sont convoqués devant la Chambre de première instance du Tribunal militaire. Pourtant, précisent-ils, la Chambre de première instance n’est pas la chambre de jugement et du reste, a été supprimée par la loi modificative le Tribunal militaire le 4 juillet 2017.
C’est autant de contradictions que les avocats ont soulevé, demandant que cela soit corriger avant la reprise du procès, ce qui manifestement ne pourrait pas tenir dans les trois qui restent avant sa reprise.
Conséquence, on pourrait encore assister à un blocage de l’audience à sa reprise le 21 mars prochain.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net