Suspendu le 27 février dernier, jour même de son ouverture le procès du putsch manqué a repris ce mercredi 21 mars 2018 dans la salle des banquets de Ouaga 2000, avec autant de suspicions qu’au premier jour. Dans un point de presse animé il ya seulement trois jours, les avocats de la défense égrainaient une série de dysfonctionnements qui pour eux, pourraient encore causer un blocage du procès.
Dès l’ouverture du procès ils ont effectivement soulevé des dysfonctionnements mais le président a réussi à constituer son tribunal et les accesseurs sont le Général de brigade Tenga Robert Guiguimdé, du médécin colonel Armand Claude Kabré et du colonel Ludovic Ouédraogo.
Les avocats de la défense ont attaqué tout azimut la légalité du président du tribunal Seydou Ouédraogo. L’audience suspendue une première fois à 9h50 a repris vers 11h30 pour ensuite connaitre une deuxième suspension après que les avocats de la défense aient attaqué la régularité du Tribunal lui-même y ajoutant au président, l’ensemble de ses conseillers estimant qu’ils ont été nommés à la chambre de jugement, supprimé par la loi.
Mais pour la partie civile, cette chambre du jugement est une composante la Chambre de première instance, présidé par Seydou Ouédraogo. Les débats sont resté coincés à ce niveau jusqu'à 17h30 où le président du tribunal, pour raison de « sécurité » suspend (c'était la 3è suspension) pour reprendre demain jeudi 22 mars à 8h30mn.
En rappel, dans la soirée du mardi 20 mars 2018, soit à la veille de la reprise de ce procès, le conseil constitutionnel avait balayé du revers de la main toutes les récriminations des avocats de la défense, estimant que le «tribunal militaire est une juridiction exceptionnelle» et que le procès pourra se tenir.
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