Dans le but d’améliorer et de moderniser le système d’état civil au Burkina Faso, la communauté Sant’Egidio et son programme BRAVO (Birth Registration for All Versus Oblivion), mettent les bouchés double sur le terrain. Elle tient du 03 au 07 juillet 2017, la 6e session de l’atelier qui va former 160 responsables provenant de toute la chaine de la prise en compte de l’état civil au pays des hommes intègres.
Ce présent atelier regroupe des acteurs clés du système de l’état civil notamment le personnel des communes et des tribunaux départementaux ainsi que ceux des arrondissements, affectés à l’état civil, les responsables des TGI relevant des communes du Kadiogo et de Bobo Dioulasso, des communes des régions du Centre-Ouest et du Nord du Burkina Faso. La formation qui se déroulera en 2 étapes se tient sur des modules bien précis, il s’agit de l’enregistrement à la naissance, l’enregistrement tardif et un thème sur l’apatridie notamment la connexion entre état civil et apatridie.
Avoir un document prouvant sa naissance et son appartenance à un pays, est primordial pour un individu. Sans acte de naissance donc sans existence légale, l’enfant est privé de services importants tels l’école ou la santé et à l’age adulte, il sera exclu de la légalité et de la vie démocratique de son pays. C’est une personne sans identité qui n’est pas comptée, donc qui ne peut être, ni électeur, ni élu. Un état civil efficient conduit le Pays vers le progrès et la justice car rend tous les burkinabè hommes et femmes, citoyens à tous les effets, avec leurs droits, pleinement acteurs du développement du Pays, a rappelé Palmira Gianturco dans son allocution, elle précise par ailleurs que la communauté Sant’Egidio croit fermement que «l’œuvre de renforcement de l’état civil, sera important pour la stabilité du pays (le Burkina Faso), la favorisation de la paix et le vivre-ensemble, à partir de l’aide aux plus faibles».
Le secrétaire d’état à la décentralisation Alfred Gouba, s’est interrogé sur comment un pays peut-il vivre avec un système d’état civil faible. Il a été question pour lui d’insister sur la nécessité pour chaque Etat de faire en sorte que ses concitoyens puissent, tous autant qu’ils sont, être légalement et officiellement reconnu, «l’enregistrement des naissances est considéré comme un droit humain fondamental aux termes de l’art. 7 de la Convention de l’ONU sur les droits de l’enfant, ( …) notre Pays a adopté et reconnu tous ces dispositifs et sur cette piste il travaille aujourd’hui plus que hier» a-t-il conclu.
La responsable du programme Bravo au Burkina Faso Colette Guiebré, quant à elle a laissé entendre que cet atelier est organisé dans le souci de la continuité de la formation des acteurs de l’état civil, le programme se voulant actualisé «il ya des changements qui s’effectuent chaque année ou chaque deux ans au niveau des acteurs de l’état civil, cette 6e édition vient justement répondre à un besoin permanent a niveau de l’état civil», a-t-elle indiqué.
Le programme BRAVO dans ses activités au Burkina Faso, intervient en sensibilisation des familles et des antennes de la société civile. Il a dans son actif, la création de 11 centres secondaires dans des CSPS au niveau de la province du Saguié, et des enregistrements de plus de 30000 élèves dans cette même province en 2015. Son plus grand succès a été la campagne «année de l’enregistrement universel et gratuit des naissances», lancé en 2009 et qui a permis à 3 millions de personnes d’avoir des actes de naissances.
M. K.
Infobf.net