L’ONG BØRNEfonden et ses partenaires ont lancé le programme Youth Organization In West Africa dans quatre pays de l’Afrique de l’Ouest, le Benin, le Mali, le Togo et le Burkina Faso. Ses actions vont dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des jeunes en passant par leur connaissance des politiques et programmes qui leurs sont favorable dans leurs pays, toute chose qui permettra d’agir sur leur employabilité, leur autonomie financière et leur santé sexuelle.
Au Burkina Faso, la mise en œuvre de ce programme est portée par l’Association pour le Développement et l’Intégration de la Jeunesse Rurale (ADIJR). Elle a mené une étude axée sur les indicateurs en matière d’entreprenariat des jeunes, de leur accès aux financements, leurs activités génératrices de revenus et leur santé de la reproduction, l’objectif étant de cerner le degré de difficulté rencontré par ces jeunes dans ces domaines, afin d’orienter les actions de plaidoyer.
Kalifa Kabré coordonnateur ADIJR, coordonnateur pays du programme YOWA
Pour Kalifa Kabré le coordonnateur de l’ADIJR et par ailleurs, coordonnateur du programme YOWA au Burkina Faso, les jeunes dans les zones rurales du Burkina ont un manque criard en formation professionnelle et qualifiante, ce qui réduit leurs possibilités d’accès à l’emploi. Aussi, leur faible accessibilité aux institutions de micro finances se ressent sur l’absence de financement de leurs différents projets, tout ceci ajouté aux difficultés des jeunes à l’accès à l’information en matière de santé sexuelle. «Nous amendons ce rapport qui retrace les grandes lignes des difficultés que rencontrent les jeunes, pour ensuite faire un plaidoyer auprès des décideurs afin de changer cette situation», a souligné Kalifa Kabré.
Dans cette région du Centre Sud du Burkina Faso où s’est déroulée l’étude, l’exercice a touché les communes de Manga, Béré, Bindé, Gogo, Guiba et Gombousgou, qui sont les 7 communes de la province du Zoundwéogo. Selon le rapport présenté, 71% des 277 jeunes enquêtés, n’ont pas connaissance de leurs droits sociaux économiques et 82% de ces jeunes, disent n’avoir jamais eu vent d’un programme de financement des activités génératrices de revenus malgré qu’il en existe plusieurs sur le plan national. En matière de santé sexuelle et de reproduction, sur les deux dernières années (2015-2016 et 2016-2017), l’ensemble des localités enquêtées enregistre entre autre, 88 cas de grossesses non désirées, 23 cas de grossesses précoces et 07 cas de mariages précoces, des chiffrent qui montrent aisément que ce domaine est méconnu par les populations notamment les jeunes.
Sayouba Sawadogo Haut commissaire (Zoundwéogo) … Sylvain Kabré point focal programme YOWA (ONG)
A cet atelier étaient présents des autorités administratives locales, les représentants locaux des institutions et structures qui accompagnent les jeunes. Pour le Haut commissaire de la province Sayouba Sawadogo, président de la cérémonie, l’ADIJR a abattu un travail énorme et ce rapport va servir à plusieurs niveaux. Il réitère sa disponibilité à soutenir toutes les initiatives de cette structure dans la zone. Pour l’ONG BØRNEfonden Burkina qui accompagne la mise en œuvre du programme YOWA, cette réalité des chiffres est la raison de son soutien aux initiatives des jeunes dans cette localité. Selon Sylvain Kabré le point focal du programme dans l’ONG, le challenge grand, «c’est un défi majeur pour nous aujourd’hui, si nous voulons parler de développement de la jeunesse, de soutenir ces types d’actions».
Une vue des participants
Après la restitution des résultats de l’étude et après la formulation des amendements et des recommandations, le rapport a été adopté par l’ensemble des participants. Les acteurs du programme ont désormais carte blanche pour poursuivre leurs initiative.
M. K.
Infobf.net
