« Le pouvoir du MPP, un an après son arrivée n’a proposé aucune perspective crédible aux problèmes fondamentaux de notre peuple », c’est par cette phrase que secrétaire général de la CGT-B Bassolma Bazié débute son analyse de la gestion du pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré. Abordant la question de la justice et de la lutte contre l’impunité, il affirme que le pouvoir n’a pas montré une réelle volonté de répondre aux attentes des burkinabè. Pour lui, la plupart des acteurs des crimes de sang et des crimes économiques se la coulent douce et ceux qui avaient été arrêtés et détenus ont presque tous été libérés. Cependant, Bassolma Bazié dit saluer l’avancée timide des dossiers tels celui de l’ONATEL, du retrait des parcelles illégalement acquises, du procès contre Blaise Compaoré et les membres de son gouvernement.
Au plan sécuritaire, ce sont les attaques terroristes qui ont retenus l’attention du porte-parole du Collectif CGT-B. A cet effet, Bassolma Bazié pointe un doigt accusateur l’ex régime. A l’en croire, les attaques que subit le Burkina Faso en sont ses conséquences, « un régime dont certains dirigeants actuels étaient mêlés » dit-il. Autre raison des attaques terroriste selon le Collectif CGT-B, c’est la présence des bases militaires étrangères dans notre pays. De ce fait, ces syndicats exigent le départ de ces forces étrangères.
Bassolma Bazié, porte-parole du Collectif CGT-B
Au plan économique, c’est le Plan national de développement économique et social (PNDES) qui a fait l’objet de critiques. A ce propos, Bassolma Bazié rappelle que l’Union d’Action Syndicale n’a jamais soutenue le PNDES. Pour lui, ce plan n’est rien d’autre qu’une variante des Programmes d’ajustement structurel (PAS). « L’expérience de notre pays et celle des autres pays en Afrique et dans le monde, nous montre que ces différents programmes, inspirés par la Banque mondiale et le FMI, ont eu pour effet d’accroitre la pauvreté et le chômage, de répandre la misère, de soumettre le pays à un endettement massif compromettant ainsi l’avenir du pays et des générations futures », a soutenu Bassolma Bazié.
Les militants CGT-B
En ce qui concerne le plan social, ce sont les nombreuses luttes engagées par les organisations syndicales dans les différents secteurs d’activités au cours de l’année 2016 qui ont été passées en revue. Le représentant des syndicats du jour, a estimé que ces luttes portent entre autres sur l’amélioration des conditions de vie et de travail et sur la mauvaise gestion des structures. Abordant la rencontre gouvernement/syndicats, tenue du 24 janvier au 2 février 2017 au titre de l’année 2016, Bassolma Bazié fait noter que des engagements ont été pris par le gouvernement mais beaucoup reste à faire. Après une analyse minutieuse des engagements du gouvernement, le porte-parole du Collectif CGT-B affirme que la situation augure de perspectives difficiles pour les populations en général et pour les travailleurs en particulier.
Face à cette situation, le collectif CGT-B a invité les responsables des différentes structures syndicales, à mieux se mobiliser pour faire face aux enjeux du moment.
M’pempé Bernard HIEN
Infobf.net