Les 10ème journées ouvertes sur le ministère en charge de la justice se sont tenues pour cette édition 2017, simultanément à Gaoua et à Diebougou. L’objectif de ces JPO selon le ministre en charge la justice René Bagoro, est de rapprocher la justice des justiciables. A cet effet toute la chaine judiciaire a ouvert ses portes à la population de la cité du Bafuji point du lancement officiel de ces JPO. Durant ses 72h de portes ouvertes, toutes les questions juridiques pouvaient être posées par les populations et trouver une réponse car les spécialistes du droit étaient présents à travers différents stands pour d’éventuelles explications. Pour le patron de la justice burkinabè, la présente édition intervient à un moment ou le Burkina Faso est confronté au phénomène du terrorisme, un défi sécuritaire qu’il est urgent de relever selon lui. Pour marquer d’une pierre blanche ses JPO, une série activités a été menée.
Le top de départ a été donné par le ministre Bagoro, en présence du parrain Kassoum Kambou, le président du conseil constitutionnel. Etaient également présentes, des autorités administratives et politiques venues de la capitale et celles de la province du Poni et environnants. Ce 19 mai 2017, après le ton qui a été donné, il s’en est suivi une visite. Visite guidée qui a commencée par les stands de l’ensemble de la chaine judiciaire, ensuite les locaux du Tribunal de Grande Instance de Gaoua. Un arrêt à la maison d’arrêt et de correction de Gaoua où un repas a été partagé entre les autorités judicaires et les détenus, là le ministre à pu s’imprégner des conditions de détention et celles de travail du personnel des GSP.
Bonne note a été prise par le ministre qui promet apporter une solution. Les présentes journées portes ouvertes constituent des moments privilégiés offerts aux justiciables afin qu’ils découvrent et se familiarisent avec les arcanes de l’appareil judiciaire a précisé Réné Bagoro. Il va ajouter qu’en plus des textes juridiques déjà adoptés par son département, la relecture du code juridique est en cour, pour créer une condition de conformité entre le code pénal et les procédures pénales.
Une occasion pour le parrain Kassoum Kambou président du conseil constitutionnel, d’interpeler ses collègues magistrats en les invitant à travailler à relever le niveau de crédibilité de la justice burkinabè, « le constat aujourd’hui est que notre justice a pris un sérieux coup pour sa crédibilité », a-t-il dit. Plusieurs maux minent ce pilier garant d’un Etat de droit, des maux parmi lesquels on peut citer la soumission au pouvoir politique, la corruption, les lenteurs, le manque de moyen. Kassoum Kambou ajoute que c’est « une manière de dire aux juges que nous ne devons pas être source d’insécurité ».
Pour ce magistrat, des efforts de réformes importants ont été faits dans le secteur judiciaire, mais d’autre efforts restent a faire pour une justice plus accessible, plus indépendante, plus diligente, débarrassée de la corruption et mieux comprise des citoyens. Ces 10ème JPO ont refermé ses portes le 20 mai 2017 à travers des panels avec plusieurs sujets abordés parmi lesquels ont peut noter « Le règlement des conflits communautaires, l’assistance juridique au Burkina ».
Les 10ème JPO tenues du 18 au 20 mai 2017 a Gaoua et Diebougou ont permis de récompenser les lauréats des jeux radiophoniques organisés dans se cadre autour du thème « justice et sécurité : quelles contributions pour une société de paix et de développement ».
Michael TOUGRI
Infobf.net