En prélude aux élections qui devraient, dans les jours à venir, permettre le renouvellement du Conseil national de la jeunesse du Burkina (CNJ-BF), des leaders et des mouvements d’associations de jeunesse fustigent déjà le projet de code électoral élaboré par la commission technique. Pour eux, le projet n’est pas tout à fait conforme à la règlementation.
Pour le président des Conseil Régionaux de Jeunesse du Burkina Faso (CRJ-BF), Serges Compaoré, les éléments inscrits dans ce code ne permettent pas une bonne réorganisation des structures, dans les provinces, les régions et dans les communes. Pour le président, ce code prévoit que la mise en place des différentes structures de jeunesse doit commencer dans les communes, les provinces et ensuite dans les régions avant d’aboutir à la mise en place du Conseil national de la jeunesse et de son avis, cette procédure est « trop lourde, trop couteuse et peu efficace ».
Serges Compaoré, président des CRJ-BF
La question des cotisations annuelles a été évoquée lors de cette rencontre. Pour les animateurs de cette conférence de presse, les anciens textes prévoyaient 10000 francs CFA comme cotisation annuelle alors que les nouveaux exigent jusqu’à 25000 francs CFA. Un montant qui, de leur avis, n’est pas à la portée des associations au regard les difficultés financières auxquelles elles sont confrontées. Serge Compaoré, demande à ce que l’on reconduise les anciens textes pour aller aux élections, si non, dit-il, « on peut faire trois ans sans pouvoir mettre en place définitivement ces structures ». Il indique par ailleurs que les leaders des mouvements des associations de jeunesse ne sont pas contre la commission mais, estiment qu’il faut revoir le processus en impliquant tout le monde car notre souhait a-t-il laissé entendre, « c’est que l’on puisse organiser des élections apaisées ».
En rappel, la commission technique est composée des membres du CNJ-BF, des représentants du ministère de la jeunesse, du ministère de l’Administration territoriale (direction des libertés publiques) et d’un représentant des partenaires techniques et financiers (UNFPA).
Salamata NIKIEMA
Infobf.net