Apres onze mois de crise à la CAMEG, c’est un accord transactionnel qui vient d’être signé ce samedi 8 avril 2017 entre les principaux protagonistes. Arrivé à la tête du ministre de la santé il ya quelques mois, le Pr Méda s’était fixé pour objectif de sortir la centrale d’achat des médicaments essentiels génériques, de sa longue crise. Pour le ministre, il était nécessaire de remettre la CAMEG sur les rails même si cet accord trouvé fera des désagréments.
L’accord transactionnel fait ressortir en premier point le renoncement de toutes les parties aux actions judicaires pour résoudre la crise, secundo toutes les parties qui avaient des responsabilités au sein de la CAMEG et qui étaient en conflit judicaire acceptent de renoncer à leur responsabilités et à résoudre à l’amiable ce qui les opposaient. Ceci pour dire simplement que ni Dr Jean Chrysostome Kadéba (DG révoqué), ni Dr Damien Koussoubé (DG dernièrement nommé et contesté), n’ont voix de citer à la CAMEG. Les Dr Salifou Konfé (PCA nommé et contesté) et Dr Bokar Kouyaté (PCA revoqué), n’assumeront eux non plus, la présidence du Conseil d’administration. Le dernier point d’accord est l’installation d’un administrateur provisoire pour un contrat de six mois.
La photo de famille
Le tout nouveau patron provisoire de la CAMEG sera connu la semaine prochaine selon le ministre de la santé et il aura deux missions à lui confier. D’abord, trouver un statut à la CAMEG pour éviter toute crise de gouvernance dans ce maillon essentiel de la santé au Burkina Faso et assurer par un appel public à concurrence, la sélection d’un nouveau directeur à la tête de la structure.
Cette grave crise de gouvernance qui opposait le directeur général Jean Chrysostome Kadéba à l’ancien ministre de la santé du Smaîla Ouédraogo, a fait couler beaucoup d’encre et de salive, obligeant le président du Faso à se prononcer sur cette affaire.
Pour le ministre de la santé, cette résolution de la crise dite « affaire CAMEG », aura sans doute des conséquences, mais selon Nicolas Méda, on doit convenir que 11 mois de léthargie, c’est énorme pour le processus de gratuité des soins des populations burkinabè selon la franche indiquée, comme le veut président du Faso.
Michaël TOUGRI