Il y a trois mois, Achille Tapsoba par ailleurs président par intérim du Congrès pour la démocratie te le progrès (CDP) passait le témoin de président de la CODER à Amadou Dabo de l’UNDD. Ce samedi 10 mars 2018 au siège du CDP, ce dernier passe la main à un autre Amadou, le premier responsable du parti politique Les Républicain, Amadou Traoré.
L’ensemble des partis et formations politiques de la coalition sont convaincus que le Burkina Faso n’a le choix que de se réconcilier avec lui-même s’il veut amorcer le développement tant souhaité. En terme de bilan, le président sortant indique que son mandat a produit des résultats satisfaisants, Amadou Dabo en veut pour preuve, la remise du mémorandum le 13 février dernier au président du Faso, un pan de leur parcours, présenté comme l’un des plus importants.
Quant-au nouveau président de la coalition Amadou Traoré, il a d’abord jugé important de présenter son parti politique «Les Républicains» aux hommes de médias, qu’il dit avoir créé en 2017 après avoir «refusé de rejoindre la majorité» comme le voulait le parti auquel il appartenait. Son mandat à la tête de la CODER, il dit le placer sous le signe de la «sensibilisation».
«La CODER est devenue une école, celle de la quête de la cohésion sociale à travers le processus de réconciliation nationale qu’elle poursuit» assure Amadou Traoré. Se réjouissant des acquis engrangés par leur coalition depuis son existence, le nouveau président pense néanmoins que travail est loin d’être fini parceque dit-il dans son discours, «il reste à faire connaitre, reconnaitre et accepter la nécessité de la réconciliation nationale pour le Burkina», ce qui d’ailleurs l’incite à aller vers la sensibilisation.
La justice transitionnelle comme alternative pour une réconciliation nationale au Burkina Faso
Une vue des conférenciers
Le deuxième volet du point de presse de la CODER, était la présentation du contenu de son mémorandum sur la réconciliation nationale remis au chef de l’Etat. Pour le Dr Ablassé Ouédraogo qui a fait la synthèse du document, leur rencontre avec le président du Faso le 13 février dernier fut «une audience qui s’est transformée en une séance de travail de 1h30 minutes.
De l’entendement de la CODER sur la réconciliation nationale, elle ne peut pas se faire en suivant la voie de la justice classique. Justice oui mais «une justice qui apaise les cœurs», propose la coalition. Ainsi, elle propose «une justice transitionnelle» qui consiste à ce qui les accusés et les victimes se parlent en face, se disent tout et se pardonnent. «Si nous allons suivre la voie de la justice que nous connaissons, nous allons faire 5000 ans, sans arriver à la réconciliation nationale» a lancé Ablassé Ouédraogo pour qui, il faut sursoir ici au processus classique de résolution des crises, pour aller vers cette justice transitionnelle.
Pour la CODER, le respect du triptype Vérité-Justice-Réconciliation est certes «indispensable», mais «sa mise en œuvre ne peut et ne doit être rectiligne». Elle estime qu’il faut poser le problème, non pas sur le plan «individuel» mais plutôt sur celui de la «nation». Me Gilbert Noel Ouédraogo explique en prenant l’exemple de l’Afrique du Sud de Nelson Mandela après l’Apartheid, un cas qui pour lui, est le modèle que doit suivre le Burkina Faso.
Ainsi pour y arriver à cette justice transitionnelle, la CODER dit avoir proposé au chef de l’Etat, qu’il convoque un forum national afin de permettre aux burkinabè se libérer.
Pour les conférenciers du jour, la seule alternative qui s’offre au Burkina Faso pour se reconstruire après les évènements de son passé, c’est la réconciliation nationale. La CODER dit en appeler au sursaut patriotique de tous, pour faire de ce réconciliation une réalité qui va réunir les burkinabè autours d’une seule volonté : son développement.
M. K.
Infobf.net