Ouverture du procès du putsch du CND : La montagne accouche d’une souris ? Spécial

mardi, 27 février 2018 22:32 Écrit par  M. K. / Infobf.net Publié dans Politique

Ouvert ce mardi 27 février 2018, le procès du coup d’Etat manqué du 16 septembre au Burkina Faso. Ce sont au total, 84 personnes qui comparaissent dans ce procès très attendu, où les deux généraux Gilbert Diendéré et Djibril Bassolé sont cité pour les accusations les plus graves. Le procès a finalement été suspendu aux environs de 14h30. 

C’est la salle des banquets de Ouaga 2000 qui a accueilli le public ce mardi matin, pour le procès tant attendu du Conseil nation de la démocratie (CND). A évènement spécial, mesures spéciales. Le périmètre était bouclé par les forces de l'ordre qui ont mis en place un dispositif exceptionnel pour assurer la sécurité.

Très tôt sur les lieux, la tension monte dans le public mais surtout chez les journalistes, à qui on a servi des mesures restrictives avant l’accès au site. Pas de camera, pas d’appareil photo ni d’enregistrement, pas même un téléphone portable n’est admis dans la salle d’audience.

Qu’à cela ne tienne, tout le monde se conforme à ces mesures et l’audience s’ouvre. A la vérification de la présence des accusés, les généraux, Gilbert Diendéré et Djibril Bassolé répondent « présent », mais sur les 84 personnes, il ya quelques absents, des « fuites » selon le procureur.

Dans la salle, l’on pouvait apercevoir plusieurs personnalités dont Cheriff Sy, président du CNT sous la transition et aujourd’hui, Haut représentant du Chef de l’Etat et le Général Pingrenoma Zagré, Chef d’Etat Major Général des Armées au moment des faits.

Après l’appel nominal des accusés, les avocats de la défense soulèvent des exceptions. Ils contestent la légalité du tribunal qui doit juger les prévenus. Selon eux, le président du tribunal Seydou Ouedraogo, a été nommé mais ne peut pour l’instant prendre fonction. Selon le Bâtonnier Mamadou Sawadogo qui argumente ici, le décret qui a nommé le président du tribunal a été publié au journal officiel, seulement le 22 février dernier alors que, «c'est huit jours après sa publication que la loi qui nomme le président entre en vigueur» précise-t-il.

Le débat est donc lancé et va se coincer peu de temps après. Le président du tribunal fini par trancher et décide de poursuivre quand-même le procès et c’est là que tous les avocats de la défense ont vidé la salle.

«Il faut que les règles élémentaires du droit soient respectées avant que nous ne puissions continuer» a lancé Me Birba, un avocat de la défense. « Nous nous retirons parce que la juridiction devant juger cette affaire n'est pas légale», ajoute Me Michel Traoré, avocat de l'ancien chef d'état-major Boureima Kéré.

«Le retrait des avocats montre simplement la volonté des accusés de ne pas être jugés», décare par contre Me Guy Hervé Kam, avocat de la partie civile.

Après le départ des avocats de la salle, le magistrat professionnel, président du tribunal a suspendu l’audience sans préciser pour sa reprise, «compte tenu de l'absence des avocats, l'audience est suspendue», a déclaré Seydou Ouédraogo.

 

M. K.

Infobf.net

 

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