La visite au Burkina Faso du chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, suscite beaucoup d’interrogations pour bon nombre de burkinabè. Si dans certaines sphères l’on est dubitatif sur le sujet, à l’Alliance des partis de la majorité présidentielle, il faut plutôt s’en réjouir.
L’APMP voit en cette visite, un moyen de faire la rupture prôner par le président de la république française, et une tribune pour discuter du développement, sans occulter les questions de justice. Pour le porte-parole de l’alliance, Bénéwendé Stanislas Sankara, président de l’UNIR/PS, l’arrivée du président français est une opportunité politique pour poser avec acuité et clairvoyance leurs préoccupations aux autorités française et cela dans le respect mutuel. Pour lui, leurs préoccupations sont entre autres, les questions du développement, l’extradition de François Compaoré, la levée du secret-défense dans l’affaire Thomas Sankara, le problème sécuritaire etc.
Lors de ce point de presse, l’APMP, tout en saluant la vitalité de la démocratie pluraliste et le dynamisme de la société civile burkinabè, dénonce les appels au boycott de cette visite.
Me Bénéwendé Sankara, porte-parole des membres de l'APMP
Selon le 1er vice-président de l’assemblée nationale et ses camarades de l’APMP, c’est à ne pas comprendre pourquoi certaines associations et syndicats condamnent sans aucune forme de procès cette visite du président français, alors même qu’il affirme que le choix du Burkina Faso est en soi un message parce que «nous sommes un pays en transition avec une jeunesse politisée».
Pour les animateurs de ce point de presse, ni la France, ni Emmanuel Macron ne sont des ennemis du Burkina Faso. Pour eux au contraire, les peuples français et burkinabè ont leurs histoires et leurs destins respectifs.
Ainsi, l’APMP demande à recevoir le président de la république française dans la pure tradition du pays des hommes intègre, le Burkina Faso.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net