L’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) est un parti politique dont le souci permanent est d’œuvrer aux côtés des populations pour le développement (économique et social) durable du Burkina Faso. Ce parti véhicule des vertus d’intégrité et de solidarité qui lui ont valu d’être la 2ème force politique du pays (33 députés à l’Assemblée nationale).
Aussi, en aucun moment, ses instances n’ont fonctionné sur un mode dictatorial. Aux rencontres statutaires et régulières du Bureau politique national (BPN), les décisions sont prises par consensus ou par vote. Egalement, les députés de l’UPC jouissent d’une liberté de vote à l’Assemblée nationale, exception faite de la directive de vote contre la loi PPP qui, du reste, était portée par toute l’opposition politique.
Cependant, depuis les dernières élections couplées, présidentielles et législatives en 2015, l’UPC a connu plusieurs soubresauts du fait d’ambitions individualistes de quelques militants au mépris des principes élémentaires qui gouvernent la vie du parti. Ces soubresauts sont suscités, soutenus et entretenus par les plus hauts responsables de la majorité présidentielle. En effet, Simon COMPAORE, numéro 1 du MPP, en visite nocturne au domicile d’un des 13 fossoyeurs de la démocratie, l’a clairement avoué dans un enregistrement vidéo en ces termes: « ils vont savoir qu’on a tout préparé ».
L’UPC a toujours fait face avec beaucoup de fermeté à toutes les tentatives de déstabilisation et entend maintenir le cap pour son rayonnement. Nous, membres du Caucus des Cadres pour le Changement (3C), déclarons ce qui suit:
Considérant que les députés ne sont qu’une émanation du parti qu’ils représentent et qu’ils ne sont nullement au-dessus de lui ;
Considérant que les députés qui siègent à l’Assemblée nationale ont été retenus par le parti parmi plusieurs candidats non moins méritants ;
Considérant que toutes les instances et entités du parti doivent avoir la plus haute considération pour les militants de base et les sympathisants qui constituent le socle de tout parti ;
Nous, membres du Caucus des Cadres pour le Changement, réaffirmons notre soutien total et indéfectible à la Direction de l’UPC et à son Président Zéphirin DIABRE qui, visiblement, est l’homme à détruire par le parti au pouvoir dans la perspective des élections de 2020 en même temps que d’autres potentiels candidats comme le Généraux Yacouba Isaac ZIDA et Djibril BASSOLE.
Nous appelons prestement la Direction du parti à suspendre ces députés de toute responsabilité au sein de notre formation politique. Nous en appelons au sens élevé de l’éthique et de la morale politiques du Président de l’Assemblée nationale, pour ne pas entériner ce projet de création d’un nouveau groupe parlementaire.
Prenons à témoin l’ensemble des militants et sympathisants du parti, le peuple Burkinabè tout entier, ainsi que la communauté internationale devant toute dégradation du climat socio-politique consécutive aux faits incriminés.
Nous réaffirmons, enfin, que l’UPC demeure un parti démocratique engagé pour le vrai changement.
Fait à Ouagadougou le 02 novembre 2017
Pour La Coordination du Caucus des Cadres pour le Changement (3C),
Issouf OUEDRAOGO