Groupe parlementaire UPC/RD: Le vin est tiré mais les militants UPC refusent de le boire Spécial

jeudi, 26 octobre 2017 22:19 Écrit par  Michael TOUGRI/Infobf.net Publié dans Politique

La confirmation de la création du groupe parlementaire Union pour le Progrès et le Changement/Renouveau Démocratique (UPC /RD) le 25 octobre 2017 par la conférence des présidents du parlement, n’est pas du goût des militants de base UPC du Kadiogo. L’autre sujet et non les moindres, la vidéo du ministre de la Sécurité Simon Compaoré kalachnikov en main, chez un député frondeur UPC lui apportant son soutien, a irrité les militants lors de cette conférence de presse de ce jeudi 26 octobre 2017 au siège du parti. Pour la base UPC, cette démarche de Simon Compaoré est anti républicaine, ils exigent sa démission pure et simple.

A cette conférence de presse des militants de base de l’UPC, deux sujets étaient à l’ordre du jour et sont la confirmation de la création du nouveau groupe parlementaire UPC/Renouveau Démocratique par la conférence les présidents de l’Assemblée nationale et l’affaire de la vidéo postée sur les réseaux sociaux, vidéo dans laquelle le ministre de la sécurité Simon Compaoré, vêtu de gilet pare-balle blanc tient une kalachnikov et échange avec un député frondeur du nouveau groupe parlementaire UPC à son domicile.

Selon les militants de base du parti de Zéphirin Diabré, cela ne fait aucun doute, la vidéo vient confirmer ce qu’ils avaient comme soupçons c’est-à-dire que c’est le MPP qui veut casser l’UPC et fragiliser l’opposition. Les conférenciers insistent sur le fait que le parti au pouvoir est l’instigateur de la trahison des députés frondeurs de l’UPC.

Remontés contre les propos du ministre de la sécurité dans la vidéo, les militants UPC du Kadiogo ont à nouveau réaffirmé leur soutien ferme au président du parti Zéphirin Diabré. Pour Jean Leonard Boudo et ses camarades, Simon Compaoré vient de pousser le bouchon un peu trop loin, c’est ainsi qu’ils interpellent le président du Faso et le premier ministre à «prendre leurs responsabilités avant que le pire n’arrive».

Ils exigent la démission de «l’homme à la kalachnikov» et invite le procureur du Faso à interpeller le ministre l’Etat mais aussi à appliquer l’article 537 du code pénal burkinabé. Suite à la confirmation de la création du groupe parlementaire UPC/RD, le fossé de la crise à l’UPC s’est agrandi. Les militants campent toujours sur leur position, pas question d’accepter ce nouveau groupe parlementaire au nom du parti du lion, c’est donc reparti pour des manifestations, ont-ils indiqué, jusqu’à la remise de leurs mandats.

Les militants UPC annoncent des jours difficiles pour les 13 députés frondeurs, à travers la mobilisation et le maintien de la pression sur Daouda Simboro et ses camarades. Les démissionnaires sont relevés de leur fonction dans les instances du parti et il leur est interdit l’accès au siège du parti et de participer aux différentes réunions.

Les militants UPC annoncent des jours difficiles pour les députés frondeurs et entendent intensifier les manifestations aux domiciles des concernés. Dans cette bataille, qui des militants de base UPC ou des 13 députés démissionnaires aura raison ? C’est la question que se posent de nombreux observateurs.

 

Michael TOUGRI

Infobf.net

 

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