Dans la parution du « Courrier confidentiel » du 10 septembre 2017, le journal publiait une liste de députés UPC, accusés d’avoir trempé dans un complot avec les plus hauts responsables du MPP, le parti au pouvoir, en vue de la création d’un nouveau parti politique dans les perspectives de l’élection présidentielle de 2020.
Après la publication de la liste, 13 députés du groupe parlementaire (UPC) démissionnent et dans un point de presse tenu ce week-end, reprochent à la direction du parti de n’être pas venu à leur secours. Pour ce faire, ils ont créé un deuxième groupe parlement dénommé UPC/Renouveau Démocratique.
A cette rencontre avec la presse ce lundi 09 octobre 2017, Zéphirin Diabré n’est pas passé par quatre chemins pour dire qu’il n’existe pas un groupe parlementaire qui s’appelle UPC/RD. Pour les conférenciers du jour, la création des groupes parlementaires se fait suite à une rencontre de la conférence des présidents et suite à un acte signé du président de l’assemblée nationale. «Ceux qui parlent dans la presse au nom d’un groupe parlementaire UPC/Renouveau démocratique font une usurpation de tire», a-t-il soutenu.
Pour Zépherin Diabré, son parti a fait l’objet d’une tentative de déstabilisation de la part d’officines liées au pouvoir le MPP. Selon les explications du chef de file de l’opposition politique, «Plusieurs députés y compris les démissionnaires, ont reconnu soit que le député Kiemdé les a contacté en se réclamant de l’ex-président de l’hémicycle, soit par le défunt Salifou Diallo lui-même qui leur a dit que le député Kiemdé allait les contacter de sa part».
Selon les propos de Zépherin Diabré, le parti a eu ces informations grâce à certains députés intègres qui ont refusé d’adhérer au projet. «Les mêmes ont révélé à la direction toutes les approches dont ils ont été l’objet, y compris lorsque des fortes sommes d’argent leur ont été proposées pour faire échouer le projet de motion de censure, ou pour boycotter la consigne de l’opposition lors du vote de la loi sur les PPP».
Le deuxième porte-parole du parti le député Moussa Zerbo a témoigné lors de cette conférence de presse que Daouda Simboro, ancien président du groupe parlementaire du l’UPC et se réclamant président du nouveau groupe parlementaire, «n’hésitait pas un seul instant à décliner ses objectifs». Pour lui, ce dernier était en mission et il disait à celui qui voulait l’entendre, que «je vais combattre le président et ses idées. Et si certains ont pu être député à 32 ans, ministre 32 ans, il n’est pas question que nous qui avons la cinquantaine, nous ne puissions pas être ministre».
Face à la situation politique actuelle de l’UPC, le président du parti Zéphirin Diabré a demandé aux militants de ne pas s’inquiéter. Selon lui, c’est la campagne de 2020 qui a débuté et face à l’échec criard de sa politique, le parti au pouvoir veut débaucher de nouveau soutien pour affaiblir l’UPC et remporte les prochaines élections, ce qui pour lui ne va pas marcher.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net