A la suite de la sortie du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) qui avait marqué son désaccord sur le projet de loi portant allègement des conditions d’exécution du programme de projets partenariats public privé, c’est le tour de l’APMP de donner sa position. «Allégation calomnieuses et mensongères», c’est par ces mots que les responsables des partis membres de l’Alliance des partis de la majorité présidentielle ont qualifié «les accusations» à eux adressés par le CFOP. En ce qui concerne le projet de loi, objet de la conférence de presse, Salifou Diallo et son équipe estiment qu’il vise à alléger les procédures afin de permettre une exécution rapide et bien des projets au profit de la population. Ainsi, les conférenciers disent ne pas comprendre l’attitude de ceux qui s’opposent à ce projet de loi.
Si le projet de loi est adopté, ce sont 38 projets qui seront exécutés dans divers domaines dont la santé, l’éducation, l’énergie et bien d’autres. Convaincu de la pertinence du projet de loi, le président du MPP précise que ceux qui s’opposent sont contre le peuple. D’ailleurs, sous un ton ferme il affirme, «Nous allons réaliser les projets mais ceux qui sont contre la construction des routes peuvent décider de circuler à côté. Ceux qui sont contre la construction des centrales thermiques peuvent également décider d’allumer une bougie ou une lampe la nuit». Pour ce qui concerne les cas de corruptions décriées par le CFOP, les conférenciers du jour ont rassuré que le processus de la mise en œuvre de ce projet sera encadré par un « contrôle à priori et à postériori » où toutes les démarches de parenté seront exclues.
S’attaquant toujours au Chef de file de l’opposition politique, Salifou Diallo a affirmé que la voie emprunter par le gouvernement pour la mise en œuvre des 38 projets, figure aux pages 129 et 137 du programme du candidat Zéphirin Diabré. Le chef de fil de l’opposition avait soutenu cette démarche en indiquant qu’elle serait la plus «simplifiée» pour la mise en œuvre urgente de certains projets afin d’aller vite au développement.
Lors da sa conférence de presse l’opposition politique affirmait qu’elle inviterait la population dans la rue si toute fois ce projet de loi venait à être voté à l’Assemblée nationale le lundi 3 juillet 2017. A ce propos Salif Diallo répond «personne ne peut nous empêcher de voter cette loi. Nous allons voter cette loi advienne que pourra. Nous allons la voter pour construire des hôpitaux et des routes pour nos parents, pour construire des forages pour nos populations, pour construire des universités pour ne plus clochardiser nos étudiants».
Et Maitre Bénéwendé Sankara, membre de l’APMP, embouche la même trompette. «La rue ne peut pas inquiéter ceux qui sont nés dans la rue. (…) L’opposition réagit comme si elle n’avait pas de feuille de route. Je me demande si c’est toute l’opposition ou c’est une partie de l’opposition qui réagit comme ça».
M’pempé Bernard HIEN
Infobf.net