A l’entame de cette conférence de presse, le président de la commission ad’hoc Léonce Koné a fait savoir que «les locaux du siège de CDP ont commencé à subir une certaine rénovation, certes modeste, partielle, mais qui participe aussi du renouveau de notre parti. Nous n’allons pas vivre indéfiniment dans les ruines que nous ont imposés les évènements de 2014 et 2015».
La commission ad’hoc mise en place par le bureau du CDP pour implémenter certaines actions entrant dans le cadre de la réorganisation du parti, a fait une pose pour présenter aux militants, un bilan à mis parcours de ses travaux. Ce bilan est jugé satisfaisant selon Léonce Koné le président de cette commission. Le travail de réorganisation des structures du parti même s’il n’est pas achevé, est très avancé et se déroule dans un climat consensuel a assuré l’homme, qui indique par ailleurs que presque les ¾ des sections provinciales du parti son rénovées et à partir de là suivront les sous sections départementales et les comités de bases dans les villages et les secteurs.
Sur le procès des membres du dernier gouvernement Luc Adolphe Tiao, le CDP se demande si l’on s’intéresse à juger les faits ou à «désigner des boucs émissaires à la vindicte populaire». Dans la déclaration liminaire lue devant la presse, Léonce Koné indique que de sources sérieuses, le parti dispose d’informations selon lesquelles «le dossier de la réquisition spéciale n’a jamais été discuté en conseil des ministres», faisant allusion, aux poursuites engagées contre les ministres sur le fait qu’ils auraient en conseil des ministres, assisté à l’adoption d’une résolution spéciale ordonnant à l’armée de faire usage d’armes à feu lors des évènement de fin octobre 2014. Sur cette actualité, le CDP se demande «où sont les auteurs principaux des infractions commises, si les membres du gouvernement sont poursuivis en tant que complices?» et de rajouter «dans quel procès commence-t-on d’abord par juger les complices sans même se soucier de rechercher l’auteur principal?».
Le présidium à la conférence de presse
Sur la procédure engagée devant la Haute cour de justice et au regard des dernières retouches faites par le gouvernement pour introduire en cette Haute cour le principe du double degré de juridiction, le CDP est critique. Pour Léonce Koné et ses camarades, le gouvernement en logeant cette possibilité d’appel dans la Haute cour elle-même, a décidé de biaiser le débat. «Cette manière de faire, vide complètement de son sens la garantie supplémentaire d’équité que l’appel est supposé conférer au justiciable», lance t-il avant d’ajouter «mais, il ne suffit pas de condamnations arbitraires pour convaincre les Burkinabè que tous les maux dont ils souffrent aujourd’hui sont de la seule responsabilité de Blaise Compaoré et du CDP».
Autres points abordés par la commission ad’ hoc du CDP, ce sont les dernières attaques des domiciles des dirigeants du parti, attaques enregistrées à répétition. Léonce Koné s’indigne du commentaire fait sur le sujet par le président du MPP le parti au pouvoir qui insinue que ce sont des «montages» du CDP pour se faire valoir. Léonce Koné estime que c’est un langage «indécent et vulgaire».
Sur des sujets comme le projet de loi portant allègement des conditions d’exécution du programme de projets Partenariat Public Privé (PPP), qui est en ce moment sur la table de l’Assemblée nationale, le CDP dit rester solidaire au chef de file de l’opposition politique qui a invite le gouvernement à le retirer. Pour Léonce Koné, les députés de l’opposition s’opposeront au vote de cette loi soupçonnée de faire une large ouverture à la corruption.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net