«L’opposition invitera les burkinabè à l’Assemblée nationale et dans la rue», dixit Zéphirin Diabré Spécial

samedi, 01 juillet 2017 19:43 Écrit par  M'pempé Bernard HIEN/Infobf.net Publié dans Politique

Le Chef de file de l’opposition politique burkinabè entouré des autres chefs de partis membres de l'opposition politique, a animé une conférence de presse le vendredi 30 juin 2017. Zéphirin Diabré et ses camarades ont dénoncé une aggravation de la corruption dans la gestion du pouvoir du Mouvement du peuple pour le Progès (MPP), et se sont insurgés contre un projet de loi portant allègement des conditions d’exécution du programme des projets de partenariat public-privé qui doit être voté le lundi 03 juin 2017 à l’Assemblée nationale. 

«A la lumière de certaines pratiques du MPP et de ses alliés, on comprend vite que ces gens ne sont pas venus au pouvoir pour travailler, mais plutôt pour piller l’argent des burkinabè, s’enrichir, enrichir les hommes d’affaires qui leur sont proches et préparer leurs futures campagnes électorale». C’est par ce constat que le premier responsable du CFOP a planté le décor de ce qu’il qualifie de mal gouvernance du pouvoir Roch Marc Christian Kaboré.

«Le gouvernement en place a décidé de légaliser le pillage de nos maigres ressources», Zéphirin Diabré

Le gouvernement a soumis «un projet de loi portant allègement des conditions d’exécution du programme de projets partenariat public-privé». Pour l’opposition politique burkinabè, ce projet de loi, s’il est voté, permettra d’attribuer des marchés de plusieurs milliers de milliards de francs à des copains, porte-noms et autres compagnons politiques. «Si cette loi passe à l’Assemblée nationale le lundi 3 juillet à 16 heures, alors le pillage de ressources publiques sera consacré et légal» à laissé entendre le Chef de File de l’Opposition.

Pour marquer son refus face à cette loi, l’opposition invite ses députés à enclencher la résistance à l’hémicycle. «Si le MPP persiste dans sa démarche, l’opposition invitera les burkinabè à l’Assemblée nationale et dans la rue» à laissé entendre Zéphirin Diabré. Pour faire barrage au vote de cette loi, le CFOP invite les organisations syndicale et de la société civile à se joindre à elle, dans «ce combat sans merci contre la corruption».

A en croire les conférenciers du jour, presque tous les ministères sont atteint par le phénomène de la corruption. Pour justifier leur position, les membres de l’opposition politique pointent du doigt le ministère des infrastructures. En effet, et selon Zéphirin Diabré «En février 2017, le syndicat des travailleurs des travaux publics, du bâtiment, de l’hydraulique du ministère des infrastructures dénonçait des actes de malversation et de politisation dudit ministère». En plus des malversations, le Chef de file de l’opposition politique a rappelé que le 31 mai 2017 un journal d’investigation a encore révélé des malversations de plus de 400 millions au fonds d’Entretien Routier dans ce ministère. La dernière actualité de mauvaise gouvernance au ministère des infrastructures, s’avère être l’ouverture d’un compte clandestin dans une banque abritant d’énormes sommes issues des rackets de sociétés de travaux public. «Malgré la gravité des accusations, les autorités mise en cause n’ont pu apporter de réponses convaincantes» s’est indigné Zéphirin Diabré.

Autre action du gouvernement soupçonnée d’être entachée de corruption pour le CFOP, c'est le compte rendu du Conseil des ministres du 07 juin 2017 qui a permis au gouvernement d’attribuer des marchés à deux entreprises. A travers ce conseil des ministres, précise le Chef de file de l’opposition, «L’Etat va débourser 562 millions de francs CFA pour la construction de 07 salles de classes et 11 latrines» Or une école de trois classes avec bureau et latrines coûte autour de 30 millions. Et à Zéphirin Diabré de se demander «Qui empoche la différence ?»

 

M’pempé Bernard HIEN

Infobf.net

 

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