L’opposition politique contre la proposition de loi sur le droit de grève Spécial

vendredi, 12 mai 2017 09:36 Écrit par  Infobf.net Publié dans Politique

Suite à la lettre adressée au président de l’assemblée nationale par l’Union d’action syndicale, faisant suite à son opposition sur le contenu de la proposition de loi sur le droit de grève, le CFOP par la voix de son premier responsable réagi. Entre indignation et rejet, l’opposition demande le « retrait » de cette proposition de loi « dans les meilleurs délais ». 

Le Chef de file de l’Opposition politique burkinabè a reçu en ampliation, copie d’une lettre de l’Union d’Action Syndicale (UAS) adressée au Président de l’Assemblée nationale, dans laquelle elle évoque le texte d’une proposition de loi que lui a envoyée le Président de la Commission des Affaires Juridiques et des Droits Humains (CAJDH), traitant de l’exercice du droit de grève dans les services publics. Les points soulevés par la correspondance de l’UAS laissent clairement entrevoir que le MPP a décidé de museler les syndicats. L’Opposition politique s’indigne face à ce choix du MPP de liquider les libertés syndicales durement arrachées par notre peuple. Dans un communiqué de presse daté du 1er mars 2017, qui faisait suite à des déclarations simultanées du Premier ministre et du Président de l’Assemblé nationale tendant à accuser les syndicats de vouloir renverser le régime, l’Opposition dénonçait déjà la volonté manifeste du MPP de museler les syndicats et de persécuter les opposants. Cette stratégie du parti au pouvoir vise clairement à supprimer tout contre-pouvoir et toute force susceptible de contester l’hégémonie du MPP.

Pour l’Opposition politique, comme l’ont expérimenté à leurs dépens plusieurs régimes politiques dans l’histoire du Burkina, la suppression du droit de grève n’a jamais été la réponse appropriée aux justes revendications des travailleurs. C’est une faute majeure qui ne restera pas impunie.

C’est pourquoi l’Opposition politique burkinabè rejette fermement cette proposition de loi. Elle réitère son soutien plein et entier aux syndicats dans leur lutte pour le bien-être et la liberté des Burkinabè. Du reste, la protection et le renforcement des libertés syndicales, ainsi que le traitement diligent des revendications des travailleurs, figurent dans la plateforme de lutte de l’Opposition.

L’Opposition politique demande donc à l’Assemblée nationale de retirer cette proposition de loi dans les meilleurs délais. Elle invite ses militants et l’ensemble des citoyens à se tenir prêts pour contrer toute tentative du MPP de remettre en cause les libertés syndicales dans notre pays.

Ouagadougou, le 11 mai 2017 

Le Chef de file de l’Opposition politique,

Zéphirin DIABRE

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