Le président du groupe parlementaire, Achille Marie Tapsoba, a indiqué que l’Assemblée nationale a tenu sa première session ordinaire du 3 mars au vendredi 28 mai 2021. Il ressort que la rencontre parlementaire a permis l’adoption de 30 projets de lois dont 20 sur les accords de ratification, 4 résolutions sur la validation de mandats de députés et l’élection de juges parlementaires.
De plus, 10 autres lois ordinaires ont été adoptées. Il s’agit des lois qui portent respectivement sur la protection des personnes à l’égard du traitement des données à caractère personnel, sur la prorogation du mandat des conseils municipaux et régionaux et sur le régime de sécurité sociale, applicable aux agents publics de l’Etat.
Par contre, le groupe s’est abstenu au vote de la loi de finance rectificative. Ils ont dénoncé un décalage entre le programme présidentiel et la pratique. Les députés du CDP ont évoqué la déclaration sur la situation de la Nation du Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré. Sur ce point, Achille Tapsoba et ses camarades ont relevé des insuffisances des réalisations du gouvernement au regard des multiples attentes et besoins des populations burkinabè.
«Au cours de cet exercice, le parti d’opposition a exprimé, à l’endroit du chef du gouvernement, des préoccupations sur des sujets d’intérêt national notamment la sécurité, la réconciliation nationale, la cohésion sociale et la relance économique », ont-ils rappelé.
Achille Marie Joseph Tapsoba, président du Groupe parlementaire CDP
Achille Tapsoba a souligné la situation nationale marquée par la crise dans le monde éducatif. Commemt comprendre une telle chose, se demande-t-il, qui est née de la volonté du gouvernement de mettre en œuvre une réforme sur l’organisation des examens et concours scolaires. Face à la « vive » protestation des élèves s’en est suivi une répression qui a occasionné la mort de deux élèves et fait de nombreux blessés.
Tout en indiquant la gravité de la situation, le groupe parlementaire CDP a estimé que la sortie de crise passera par une concertation élargi à tous les acteurs du domaine. C’est pourquoi, le parti de l’opposition a lancé un appel au gouvernement à assumer sa responsabilité en vue de trouver une issue favorable.
Sur le nomadisme politique, le Groupe a confié qu’il condamne ce type de pratique qui est monnaie courante dans la classe politique burkinabè. Car, pour lui, toute démission constitue un affaiblissement de parti. Mais, l’honorable Yahaya Zoungrana a regretté le fait que l’exécutif s’immisce dans la vie des partis politiques. À son avis, ce sont des questions d’ordre moral et il pense que le gouvernement n’est pas membre d’un parti politique.
Sur la limitation du nombre des partis politiques, les conférenciers ont avoués que la démocratie ne limite pas le nombre de partis. Pour celui-ci, le problème est que l’Etat doit rationaliser en vue de supprimer les partis qui dépensent l’argent du contribuable sans apport dans la vie sociale et politique.
A la question de la démission de Alfred Sanou, le président du GP/CDP l’a confirmé tout en lui souhaitant une bonne suite de carrière politique.
Achille ZIGANI
Infobf.net