Dans le cadre de la tenue de son deuxième congrès ordinaire prévue les 27, 28 et 29 janvier prochain, l’Union pour la renaissance parti sankariste (UNIR/PS), était face aux hommes de média, ce lundi 23 janvier 2017. Pour le président du comité d’organisation du congrès Athanase Boudo, ce 2ème congrès se tiendra avec un programme de rencontres d’échanges, d’information et de partage d’expérience sous le thème «Le sankariste a l’épreuve de sa participation à la gestion du pouvoir d’Etat».
Ce congrès présente de grands enjeux pour le parti. L’UNIR/PS a fait le choix d’accompagner le régime MPP et fait donc l’expérience de la gestion du pouvoir avec l’équipe de la mouvance. Le parti a donc décidé de marquer une pose réflexion avec ses militants autour de cette problématique, et pour Athanase Boudo, ce cadre sera un moment ou son parti fera des critiques, l’autocritique et l’introspection. Pour lui, «ça sera un tremplin pour l’UNIR/PS de faire le bilan analytique et prospectif de sa décision de mettre en avant l’intérêt du peuple burkinabè, en allant à la majorité présidentielle». «Un an après», poursuit-il, «nous pensons que nous sommes dans une bonne dynamique et prédisposition et petit-a-petit, nous sommes entrain de maîtriser tous les évènements qui viendront à contrecourant de cette dynamique amorcée avec toute la majorité». Il a par ailleurs rappelé que le parti de l’œuf est présent dans toutes les institutions (assemblée nationale, gouvernement et dans l’administration de façon générale), «nous sommes responsables et nous assumons les actes que nous posons» a-t-il conclu.
Le présidium de la conférence de presse
A la question de savoir si l’UNIR/PS est satisfait d’être à la majorité présidentielle, Athanase Boudo répondra que c’est au peuple burkinabè d’apprécier ce que son parti pose comme acte. Selon lui, le peuple participe aussi à la gestion du pouvoir grâce aux efforts de son parti, qui conjugue avec le parti au pouvoir pour assurer une bonne gouvernance, «aujourd’hui, nous avons contribué à donner une certaine stabilité à l’espace institutionnelle, politique et à assoir un pouvoir qui intéresse tout le peuple burkinabè et l’UNIR/PS est entrain de jouer sa partition dans ce carde-là », a-t-il ajouté.
L’ombre de Mariam Sankara, la veuve du président Thomas Isidore Sankara a plané à cette conférence de presse. Sera-t-elle présente à ce congrès de l’UNIR.PS ? «Mariam Sankara a été conviée pour le congrès mais sa venue dépendra de son calendrier», à répondu le président du comité d’organisation de l’activité. Ce congrès réunira selon les conférenciers du jour, des congressistes qui viendront des 45 provinces du Burkina Faso, de l’Afrique, de l’Europe, des Etats Unis d’Amérique et du Canada pour prendre part aux réflexions.
En ce concerne le programme des activités, il y aura des conférences publiques sur plusieurs thèmes avec des panelistes comme Me Bénéwendé Sankara, Sams’k le Jah, le Pr Abdoulaye Barro et bien d’autres et il est prévu un concert avec des artistes burkinabè et d’ailleurs à la cérémonie de clôture.
Le deuxième sujet de cette rencontre avec la presse a été l’annonce de la fusion du parti avec le Conseil national pour la renaissance/mouvement sankariste (CNR/MS), et Athanase Boudo a tenu à indiquer que l’acte de cette fusion a été matérialisé le 15 janvier dernier lors du congrès extraordinaire du CNR/MS, avant d’ajouter que son parti, l’UNIR/PS, a eu à saluer Romain Conombo et son bureau politique, pour ce choix qui «renforce davantage le sankarisme». «Les militants de l’ex CNR/MS et l’UNIR/PS travaillent déjà ensemble pour la tenue du congrès ordinaire» a rassuré Boudo. Et pour Romain Conombo, ex-président de CNR/MS, cette fusion s’est faite de façon naturelle. Il précise que les deux partis avaient déjà cheminé ensemble, et c’était lors des élections couplées du 29 novembre 2015.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net