Politique : Le CFOP-BF contre toute idée de découplage des élections de 2020 Spécial

mardi, 19 mars 2019 14:58 Écrit par  Salamata NIKIEMA/ Infobf.net Publié dans Politique

L’Opposition politique burkinabè a tenu son hebdomadaire point de presse ce mardi 19 mars 2019. L’éventuelle violation des droits humains révélées la semaine dernière par le rapport du MBDHP et le passage à la Vème République ont été entre autres, les sujets qui ont été évoqués par Mamadou Kabré Président du Prit Lanaya et Yumanli Lompo, le Président du PNDS.

Le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), dans un point de presse le 13 mars 2019, déclarait que des exécutions sommaires et des dérives graves avaient été commises par les Forces de défense et de sécurité dans leur opération «neutralisation de 146 terroristes». L’Opposition politique burkinabè face à la presse ce 19 mars, dit réaffirmer son soutien aux FDS dans cette lutte contre le terrorisme mais, déclare être contre toute exécution sommaire ou extrajudiciaire.

Pour le CFOP-BF, elle comporte des risques énormes d’erreurs, et peut être utilisée comme un instrument de règlements de comptes. «Aucun citoyen n’est protégé contre un complot ou un règlement de comptes de la part d’un ennemi, d’un concurrent ou d’un adversaire», insiste l’Opposition. Pour elle, le gouvernement et le MBDHP doivent se concerter et voir s’il y a eu effectivement des erreurs dans l’exécution des missions des FDS et si oui, que ces erreurs soient corrigées. En outre, l’Opposition annonce être d’accord pour les enquêtes dont parle le gouvernement sur ces évènements.

La présidence du Faso a annoncé l’adoption de la nouvelle constitution par la voie référendaire. Mamadou Kabré, président du Prit Lanaya pense que ce communiqué contredit les propos du ministre en charge de la justice Réné Bagoro, qui annonçait plutôt lors d’un de ses voyages, que le passage à la Vème République se ferait par voie parlementaire. Sur cette question, l’Opposition, dit n’avoir exercé aucune pression sur le Chef de l’Etat pour son choix. «Il a pris sa décision librement et en connaissance de cause», lance l’opposant.

En retour, le CFOP-BF dit poser la question au gouvernement sur comment cette nouvelle constitution sera-t-elle adoptée par référendum ? et quant-est-ce que ce referendum aurait-il lieu ?

cfop-bf-e-2 Mamadou Kabré, président du PRIT LANAYA

Abordant un autre sujet, ce sont les élections de 2020 elles-mêmes. Le CFOP-BF anticipe pour prévenir qu’il est hors de question de découpler les deux élections (présidentielles et législatives).

De l’avis des opposants, si l’élection des députés est retardée, le président élu risque de ne pas avoir la majorité pour gouverner. Et si c'est le cas selon eux, cela entrainera une crise institutionnelle à la suite de laquelle l’Assemblée nationale sera dissoute, occasionnant des dépenses de plusieurs milliards pour organiser de nouvelle élections législatives.

Pour ce faire les conférenciers du jour, exigent que la présidentielle et les législatives soient couplées  en 2020, comme cela a été le cas en 2015. Cela permettra au peuple de choisir un Président et de lui offrir en même temps une majorité parlementaire pour gouverner.

En ce qui concerne les remous au ministère de l’Economie et des finances, l’Opposition politique pense que le gouvernement doit créer le dialogue avec les syndicats et les banquiers et voir comment les fonctionnaires qui sont dejà en prêt bancaire sur le fonds commun peuvent éponger leurs dettes sans être clochardisés. Aux conférenciers du jour, d’ajouter que le moratoire d’un semestre n’est pas une solution, mais un report du problème.

 

Salamata NIKIEMA

Infobf.net

 

Laissez un commentaire

Assurez-vous d'indiquer les informations obligatoires (*).
Le code HTML n'est pas autorisé.