Le CFOP remonté contre la gestion du pouvoir MPP Spécial

mardi, 04 décembre 2018 19:06 Écrit par  Salamata NIKIEMA/ Infobf.net Publié dans Politique

A cette traditionnelle rencontre avec la presse ce mardi 4 décembre 2018, à Ouagadougou, l’Opposition politique burkinabè a abordé plusieurs sujets de l’actualité nationale. Le sujet principal a porté sur les résultats de l’audit de la gestion du gouvernement, exercice 2017 présenté par l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE/LC). Et pour le CFOP, si la corruption a atteint aujourd’hui un stade critique, cela est due à l’adoption de la loi sur les PPP et les marchés octroyés gré à gré.

Le 30 novembre dernier, l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption a présenté l’audit de la gestion du gouvernement Paul Kaba Thiéba, exercice 2017. Cet exercice qui a concerné la Présidence du Faso, les ministères et quelques institutions, a révélé de graves irrégularités.

Ainsi, en se basant sur cet audit, l’Opposition politique burkinabè après avoir félicité l’ASCE-LC, indique que « la corruption s’est aggravée dans le pays depuis l’avènement du MPP au pouvoir ».

La corruption a atteint un stade critique et le gré-à-gré « qui a permis aux caciques du pouvoir en place de se distribuer des marchés à hauteurs de plusieurs milliards de francs, tout en léguant de grosses dettes aux futurs générations », insiste le président du Parti national des démocrates sociaux, PNDS.

cfop-dicko-2Yumali Lompo, président du PNDS, parti politique de l'opposition

Selon Yumanli Lompo, le gouvernement doit donner l’exemple par la bonne gestion et la diminution de son train de vie, au lieu d’appeler les citoyens à serrer la ceinture et à faire des sacrifices. Le bilan des trois ans de l’accession du pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré s’est aussi invité à ce point de presse.

Si le parti au pouvoir dresse un bilan positif, le CFOP quant-à lui reste sceptique et dénonce ce qu’il a appelé « la tendance de la majorité à chercher des responsables à leurs échecs cuisants ». Pour l’Opposition donc, la déclaration faite par le ministère de la sécurité Clément Sawadogo le 29 novembre 2018, est « irresponsable que puérile et vise à assimiler des actions de veille citoyenne à de la déstabilisation du Burkina Faso ».

Pour ce qui concerne la question sécuritaire, Amadou Diemdioba Dicko, 4ème vice-président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), pense que pour résoudre ce problème, le pays doit aller dans le même sens en tendant la main au Niger.

Il estime que, comme le Niger qui vient de décréter « l’Etat d’urgence » au niveau de sa frontière avec le Burkina Faso, le Burkina devrait en faire autant.

 

Salamata NIKIEMA

Infobf.net

 

Laissez un commentaire

Assurez-vous d'indiquer les informations obligatoires (*).
Le code HTML n'est pas autorisé.