Après un mois de congé, le traditionnel «mardi de l’opposition politique» reprend du service. Pour ce premier rendez du mois de septembre la question des attaques meutières à répétition au Burkina Faso a occupée l’essentiel des débats.
Sur la table officielle face aux hommes de medias, Adama Séré président du Rassemblement des écologistes du Burkina Faso (RDBEF) et El Hadj Mamadou Kabré, président du Prit-Lannaya.
L’annonce faite par le Chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré, qui dit avoir lancé de grandes actions pour reprendre le contrôle de l’Est du pays après le Conseil supérieur de la défense tenu le 8 septembre dernier, ne rassure pas l'Opposition politique. Mamadou Kabré et Adama Séré face à la presse, disent ne pas être satisfait et annoncent rester très inquiets quant-à la situation sécuritaire au pays. Pour aller plus loin, l’opposition politique redoute une occupation du territoire burkinabè et invite donc les autorités à revoir leur manière de communiquer autour de ce qu’elle qualifie clairement « d’attaques terroristes ».
Le parti au pouvoir dans son argumentation parle de déstabilisation du pays, une volonté manifeste d’attaque qui vise à reversé les autorités actuelles. Mais pour Adama Séré, la question de l’insécurité au Burkina Faso a indiqué que «nous ne demandons pas au Président du Faso de sortie donner des secrets à l’opinion publique, ce que nous lui demandons, c’est de sortir de sa torpeur, de son immobilisme et son sommeil ».
Pour le CFOP, il faut éviter de faire des fixations sur des individus et opposer les burkinabè entre eux. L’opposition dit rester disponible au dialogue si le pouvoir a besoin de ses services « mais d’abord il faut respecter les principes de bonnes gouvernances», estime le CFOP.
L’autre grand sujet abordé ce mardi est la marche-meeting de l’Opposition prévue pour le 29 septembre 2018 et qui fait couler beaucoup d’encre et salive depuis son annonce. Pour l’opposition, c’est une action qui vise à faire sortir le président du Faso et son gouvernement de leur «doux sommeil », les inciter à se mettre debout pour solutionner les problèmes qui assaillent les burkinabè.
A Adama SERE de préciser que «c’est connu, tant qu’on ne secoue pas vigoureusement ce pouvoir diesel, il laissera tomber le Burkina Faso», avant d’ajouter que «contrairement à ce que le MPP et ses alliés craignent, la marche-meeting se veut pacifique et républicaine».
L’occasion faisant le larron, l’opposition répondra au président de l’Assemblée nationale Alassane Bala Sakandé qui appelle au dialogue entre opposition et la majorité. «L’opposition n’a jamais refusé un quelconque dialogue. Si l’on doit dialoguer, c’est au Président du Faso, garant de l’unité nationale que revient l’initiative», ont lancé les conférenciers du jour.
Pour l’organisation du Hadj 2018 au Burkina Faso, de l’avis du CFOP, le cout pour accomplir ce cinquième pilier de l’islam est exorbitant pour les fidèles musulmans du Burkina Faso. Pour cette année selon les informations de Mamadou Kabré président du PRIT –LANNAYA, « l’esprit mercantile a pris le pas sur la foi, pas d’agence dans l’encadrement des pèlerins » et toujours selon lui, les conditions de séjour doivent être corrigées.
Le point de presse a terminé sur le sujet concernant la fermeture des 226 écoles illégales annoncée par le MENA pour cette année scolaire 2018-2019. Mesure applaudi par le CFOP mais le hic selon l’Opposition politique, c’est le manque d’anticipation, de vigilance.
Elle déplore le fait que ce soit à la veille de la rentrée scolaire que l’on apprend cela. Pour l’Opposition, la mesure risque au contraire de mettre mal à l’aise les parents d’élèves et les élèves eux-mêmes.
Michaël TOUGRI
Infobf.net