Visite de courtoisie du CDP dans l’après-midi de ce mercredi 25 juillet 2018 à l’Archevêché de Ouagadougou. C’est une visite qui s’inscrit dans le cadre de la tournée d’après congrès, initiée par le parti de l’épi et de la daba, auprès des autorités coutumières et religieuses du pays.
Ici chez la communauté catholique comme partout ils sont passé précédemment, Eddie Komboigo a présenté la délégation qui l’accompagne, composée de quelques membres du nouveau bureau exécutif national du parti, issu du congrès ordinaire des 5 et 6 mai 2018. Une équipe qui, pour le premier responsable du parti, a le souci de travailler à apaiser les cœurs et à véritablement réconcilier les burkinabè avec eux-mêmes.
Le Président du CDP Eddie Komboigo, recevant le micro des mains du Cardinal Philippe Ouédraogo
C’est alors que lorsqu’il prend la parole, Eddie Komboigo va saluer les efforts de son éminence, le Cardinal Philippe Ouédraogo «pour tout ce qu’il a fait et continue de faire pour le peuple burkinabè». Les audienciers du jour ont saisi l’occasion pour faire un plaidoyer auprès de l’autorité religieuse, autour de leur désaccord avec le gouvernement concernant les documents avec lesquelles les burkinabè de l’étranger pourront voter en 2020.
En effet, pour le CDP et l’opposition politique en général, il faut respecter les dispositions de la loi qui disent que nos compatriotes peuvent voter avec 3 types de documents à savoir la Carte nationale d’identité (CNIB), la Carte consulaire ou le passeport et le gouvernement qui ne veut pas entendre parler de la carte consulaire l’a supprimé du nouveau code électoral, présentement sur la table des députés.
Le président du CDP dit être conscient que l’église est apolitique et elle œuvre plutôt pour la paix dans le pays. Mais pour lui, c’est au nom de cette paix qu’il faille préserver, qu’il demande au Cardinal, d’user de son Aura pour convaincre le gouvernement de ne pas empêcher ces millions de burkinabè de l’étranger de voter en 2020.
Une vue de la salle pendant l'audience
Eddie Komboigo explique que dans les faits, nos consulats et ambassades ne délivrent que des cartes de séjours à nos compatriotes de l’étranger notamment en Côte d’Ivoire, document faisant office de CNIB.
Empêcher de voter avec cette pièce, revient à exclure plusieurs millions de burkinabè du vote, qui pourtant, sont en règle vis-à -vis de la loi et cela va créer des frustrations. «J’ai déjà été moi-même victime d’exclusion et je ne voudrais plus jamais qu’un seul burkinabè soit injustement écarté d’un jeu électoral» a insisté le président Komboigo.
«Nous sommes donc venus vous apporter ce problème de vote des burkinabè de l’étranger et demander à l’église catholique, de prier pour qu’il ait le dialogue entre nous afin que nous puissions trouver des solutions idoines pour ne pas avoir à exclure des burkinabè pour les échéances électorales à venir», a conclu Eddie Komboigo.
Une photo de famille après l'audience
Le Cardinal, Philippe Ouédraogo à son tour, a salué l’initiative du bureau du CDP visant à faire de la réconciliation nationale l’une de ses priorités. L’homme de Dieu, tout en rappelant à ses hôtes du jour, la mission de l’église catholique, celle de servir l’humanité, dit avoir entendu le plaidoyer et avoir appris beaucoup de choses.
Et pour ce faire, avant de terminer il a demandé à ses visiteurs du jour, d’oublier le passé et de se retourner vers l’avenir, en privilégiant le dialogue.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net