Dans la matinée de ce 21 mai, les travailleurs du ministère de l’économie, des finances et du développement étaient à leur premier jour de grève. N’ayant pas eu accès à leur ministère de tutelle, les frondeurs se sont retrouvés dernier les locaux de la RTB pour manifester leur mécontentent face au gouvernement. «Ce que le gouvernement dit, ce n’est que du dilatoire, nos revendications n’ont pas été résolues !», a d’emblée lancé Savadogo Mohammed, SG du Syndicat national des agents des finances et membre de la coordination des syndicats du ministère en charge des finances.
Pour lui, sur les 7 points de leur plateforme qui a été soumise aux autorités à travers un préavis de grève depuis le 14 mars 2018, rien n’est fait et «le gouvernement a juste fait un communiqué laconique pour dire qu’un ou deux points n’ont pas été résolus et qu’un accord a été même signé». Et toujours selon les propos du SG, leur ministre, Rosine Sori/Coulibaly doit faire des reformes à coup de milliards et eux ne sont pas d’avis avec ces reformes.
Ces 120 heures de grève allant du lundi 21 au vendredi 25 mai 2018, selon les explications de la coordination des syndicats, est une manière pour les agents mécontents, d’amener les autorités à résoudre se pencher sur leurs revendications.
Elles sont entre autres : la mise en œuvre intégrale de tous les accords conclus entre les différentes organisations syndicales et le gouvernement, l’arrêt des reformes entreprises au sien du MINEFID sans l’adhésion des travailleurs, la résiliation des contrats de vérification des importations avec les sociétés privées (COTECNA et CCVA), la question du carburant etc.
Selon la coordination des syndicats, le mot d’ordre a été respecté sur tout le territoire national.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net