L’une des difficultés à laquelle sont confrontés les agents des douanes, les importateurs et exportateurs, les chauffeurs routiers, pour ne citer que ceux-là , c’est sans doute le temps mis au niveau des frontières de transit.
Un temps d’attente long pour les usagers, à cause des nombreuses barrières tarifaires et non tarifaires mais aussi, à cause des contrôles au niveau du poste de contrôle juxtaposé de Cinkansé. La double procédure de transit sur les corridors était aussi un des éléments ralentisseur des opérations, ce qui ne favorisait pas la réalisation du marché unique dans l’espace l’UEMOA, tant souhaité par ses Etats membres.
Le ministre Harouna Kaboré procède ici au lancement officiel du système
C’est alors que dans le but de pouvoir réduire ce temps de passage qui était de 2 à 3 jours à seulement une heure ou deux, le projet dénommé «Interconnexion des systèmes informatiques douanières le long du corridor Lomé-Ouagadougou» a été pensé et, aujourd’hui lancé officiellement dans la capitale burkinabè. C’est ce 28 mai 2018, à la direction générale de la douane.
L’UEMOA, s’est engagée depuis sa création en 1996, de créer un marché commun basé sur la libre circulation des personnes et des biens au sein de ses huit Etats membres. Ainsi après plusieurs réalisations, l’Union s’affirme cette fois-ci avec l’interconnexion des systèmes informatiques douanières Lomé-Ouagadougou.
Le DG des Douanes du Burkina …. et le Commissaire chargé du développement du marché régional
Pour le commissaire chargé du développement du marché régional, Ibrahim Dieme, cette pratique vise à mettre fin aux charges au niveau des frontières intérieures de l’union. Il formule le vœu de voir cette réforme être un bel exemple de modernisation et d’intégration sur l’ensemble des corridors de l’union.
Le directeur général des douanes du Burkina Adama Sawadogo quant-à lui n’a pas manqué de relever les avantages de ce système d’interconnexion et invite les usagers à en faire bon usage. L’interconnexion se traduit par l’émission d’un document unique de transit depuis un bureau de départ au Togo, jusqu’à un bureau de destination au Burkina Faso sous le couvert d’une caution unique.
Une vue des participants à la cérémonie de lancement
Selon les explications du ministre en charge du commerce Harouna Kaboré, les informations fournies par l’importateur au port de Lomé, seront désormais consignées et matérialisées par un document de transit, qui seront ensuite communiquées à l’administration douanière burkinabè. C’est une opération simple qui permet de gagner en temps et en énergie et permet nul doute, de faire des économies de frais, a assuré le ministre Kaboré.
Quant-à l’un des partenaires du projet, la JICA, ce projet vient à point nommé. Pour le représentant donc de la JICA résident au Burkina Faso, «le corridor Lomé-Ouagadougou est très important pour le développement des deux pays». Pour Michi Take Kobayashi, il était nécessaire de travailler à fluidifier les échanges et à travers ce lancement, il espère que les opérations de transit vont considérablement diminuer, ce qui va faciliter les échanges sur ce corridor.
Ce lancement de cette interconnexion, intervenu ce jour, marque le début d’une expérience terrain pour l’UEMOA et l’ensemble des acteurs du système se réjouissent de cette prouesse.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net