Les agents administrateurs civils, secrétaires et adjoints administratives du Burkina, regroupés autour de leur structure syndicale le SYNACSAB ont à travers cette conférence de presse décrié publiquement une fois de plus leur condition de vie et de travail. Pour se faire attendre, le syndicat prévoit des grèves sur toute l’étendue du territoire national du mercredi 16 au vendredi 18 mai 2018.
Devant les gouvernorats, les haut-commissariats et l’immeuble de Faso, un sit-in de 48 heures est prévu à compter du lundi 14 mai prochain, de 7h30 minutes à 15h30. Si rien n’est fait, le SYNACSAB compte observer du mercredi 30 mai 2018 jusqu’à la prise en compte des préoccupations de ses membres : un sit-in de 7h30mn à 15h30mn chaque mercredi et une grève de 72 heures à la fin de chaque mois.
A ces actions, s’ajoute une suspension d’activité le lundi 14 mai 2018 selon le syndicat qui dit vouloir protester contre le dilatoire du gouvernement quant à la prise en compte de ses préoccupations. Au titre de ces préoccupations et dans la liste de points présentés, on note entre autre, le traitement des dossiers d’associations, l’immatriculation des sociétés coopératives, la rédaction et la transmission des rapports trimestriels, semestriels et annuels.
Autre fait majeur de cette rencontre, la liberté syndicale et les acquis sociaux remis en cause par les autorités politiques, selon les animateurs de ce point de presse. Pour le SYNACSAB, c’est une « criminalisation » de l’action syndicale par ces vaines tentatives de suppression de garanties sociales. A en croire, Adama Bidiga et ses camarades, «les dirigeants actuels veulent uniformiser le syndicalisme afin qu’il ne soit plus qu’à leur service, un outil d’accompagnement de leurs décisions».
Le SGN, Adama Bidiga Le SYNACSAB condamne avec la dernière énergie les agissements du pouvoir actuel et de ce faite, invite l’ensemble de ses camarades à se tenir prêt pour défendre leurs droits syndicaux. Le passage du ministre en charge de l‘administration territorial Siméon Savadogo à l’émission dialogue citoyen a aussi été évoqué lors de ce face à face avec la presse. A ce sujet, les conférenciers du jour, ne sont pas passé par quatre chemins pour dire que le ministre a distillé à l’endroit du peuple burkinabè des contres vérités inouïes.
Ils en veulent pour preuve la non satisfaction de leurs revendications et pour eux, rien ne va bien au ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation. Le personnel est désemparé, délaissé, démotivé et déboussolé face à l’indifférence de leur premier responsable qui tente de vouloir remplir une mission qu’il sait impossible, voici ce que rétorque le syndicat.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net