Après une première phase théorique, les bénéficiaires de cette formation sont maintenant sur la phase pratique. Les scénarii produits et les connaissances assimiles de leur apprentissage sont mis en pratique par le tournage de 5 films fictions de 6 minutes chacun.
Le Président de la Fédération burkinabè des ciné-clubs, Germain Bessin, rassure que le tournage se déroule bien dans l’ensemble sur les différents sites de la ville de Ouagadougou, en fonction du scénario proposé par les apprenants.
« Nous espérons que ces jeunes puissent s’imprégner et comprendre les réalités des milieux professionnels liés à la réalisation de films aux métiers de décorateur de film et d’accessoires et à la production », indique le Président Germain Bessin.
Germain Bessin, Président de la Fédération burkinabè des ciné-clubs
« Nous estimons aussi que cette formation va contribuer aussi au renforcement des compétences et la professionnalisation des acteurs œuvrant dans la filière « cinéma-audiovisuel » et plus précisément dans les maillons, comme le scénario, le décor et les accessoires des films », ajoute le premier responsable de la Fédération burkinabè des ciné-clubs. Pour lui, cela va contribuer à accroître la qualité des œuvres cinématographiques et audiovisuelles qui seront produits plus tard par ces jeunes qui feront leur premier pas dans le cinéma.
Le réalisateur du film « Incompris », Wendlassida Ulrich Kaboré, dans son film, parle d'une famille ou le papa veut de l’excellence et la maman ne veut pas que la fille soit libre. La fille va aller demander la permission à sa maman pour se rendre à une fête parce qu’elle a eu le BAC mais, la maman va refuser. Et le garçon va aller présenter une note, une meilleure note d’ailleurs parcequ’il a eu 16 de moyenne et son papa refuse. Son papa veut de l’excellence, donc il veut 19 comme moyenne.
Ce jeune réalisateur, à travers son film, « veut passer un message aux familles, qui est celui d’éviter d’influencer leurs enfants et même si cela arrivait, alors ça doit être canalisé », a laissé entendre Wendlassida Ulrich Kaboré.
. Des jeunes formés, ici en plein exercice de ournage de leur film
Par ailleurs, réalisatrice et membre du ciné-club de Koupéla, Kyelem Josiane Bienvenue Salimata, à travers son film, parle d’une jeune fille orpheline depuis le bas-âge. Sa grande sœur prend soin d’elle, jusqu’à l’Université et malheureusement cette dernière atteinte d’un cancer de gorge obligeant la fille à abandonner les études pour chercher un travail afin, à son tour prendre soin de sa grande sœur. Cette situation va pourtant la pousser à se lancer dans la prostitution.
À travers ce film, elle exhorter les jeunes filles à rester dignes et fortes face aux situations difficile quel que soit les épreuves de la vie, au lieu de se laisser aller dans la facilité comme la prostitution. Dans le film, certes la jeune fille prendra soin de sa sœur ainée mais la fin est dramatique avec mort par AVC de la malade.
Ces réalisateurs ont été assistés par des formateurs. L’un d’eux, Da Christian Leger, comédien en cinéma et théâtre, explique que cette formation fait suite à celle des membres des ciné-clubs qui a eu lieu à Koupéla. « Là -bas, nous avons eu a initier les membres de ciné-clubs de différentes régions du Burkina Faso dans les métiers du cinéma que sont : l’image, le son, la lumière, le costume, le maquillage », précise Christian Leger.
. Scène de tournage de film
A la suite de cette formation, « nous avons jugé nécessaire de poursuivre en présentant un produit concret et c’est dans ce cadre que nous sommes ici, ou les jeunes formés sont en train de pratiquer ce qu’ils ont reçu en formation à Koupéla. Des scénarii ont été produits et ce sont ces scénarii qui sont en train d’être mis en boite, en train d’être réalisés toujours par les jeunes et encadrés par des formateurs ».
Les jeunes sont très motivés, l’équipe technique les accompagne, les encadreurs le font aussi. « C’est du bon produit mais comme je l’ai dit c’est dans le but de faire naitre la vocation en eux. On espère qu’à l’avenir, certains de ces jeunes-là , seront de grands hommes et femmes du cinéma au Burkina Faso et en Afrique », ajoute Da Christian Leger.
Du côté de la Fédération burkinabè des ciné-clubs, le programme se déroule comme prévu sur le terrain et on note de la satisfaction à chaque étape.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net