Selon l’EDS en 2010, c’est un taux de 67,3% de femmes âgées de 15 à 49 ans qui ont subi une mutilation génitale féminine au Burkina Faso. Malgré, l’interdiction de la pratique, certaines filles n’arrivent pas à échapper à cette violence traditionnelle. Face à cet acte de maltraitance grave aux conséquences irréparables pour les victimes, l’ONG SAIDA International, Voix de femmes et l’association Awa, tirent sur la sonnette d’alarme.
Et c’est à travers une campagne dénommée « Leur protection, c’est toi » que cette coalition de structure veut apporter un soulagement à ces femmes. Selon les initiateurs de la campagne, la réduction de la pratique de l’excision est à saluer d’autant plus qu’il y a des milliers de filles et femmes qui attendent une prise en charge.
Cette campagne, selon les conférenciers du jour, sera porteuse d’informations sur les mutilations génitales féminines et particulièrement en milieu scolaire dans l’objectif de sensibiliser les professionnels de l’éducation et les élèves. De plus, il s’agit du renforcement des capacités des professionnels et des jeunes sur le sujet, à travers l’organisation d’une caravane dans les établissements scolaire à Ouagadougou et à Koupéla.
La campagne se déroulera simultanément en Allemagne et au Burkina Faso. Comme activités il est prévu programme, des productions vidéo et des activités sur les réseaux sociaux en vue de diffuser des messages d’invitation à s’engager pour la prévention des mutilations génitales féminines.
Selon la directrice fondatrice de SAIDA International, Simone Schwarz, leur vision est de rendre la chirurgie reconstructive comme solution aux victimes. En rendant cette chirurgie réparatrice accessible aux femmes, elle a déclaré que le but est d’aider les jeunes filles et jeunes femmes qui souffrent de séquelles graves.
Comme mesure à la fois palliative et efficace, Simone Schwarz a expliqué qu’une formation de 2 chirurgiens et de 3 sages-femmes burkinabè est prévue en Allemagne en début 2022 pendant deux semaines. Cette formation vise, a-t-il indiqué, à former ces bénéficiaires qui, à leur tour, assureront la relève, afin d’une prise en charge adéquate des patients après leur qualification.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net