Sur un échantillon de 5 695 ménages enquêtés, il y a un effectif 6 590 femmes âgées de 15 à 49 ans et 234 sites de prestations de santé avec près de 1000 clientes de services de planning familial. Telle est l'approche méthologique de la collecte des données de l’enquête de suivi 1 de cette deuxième phase 8ème vague qui s'est déroulé au mois de décembre 2020, à mars 2021 sur le territoire nationale.
Les conclusions de l’enquête indiquent que le taux de prévalence contraceptive moderne parmi les femmes en union est passé de 28,1% en février 2020 à 31% en mars 2021. Ce qui montre une hausse du taux de prévalence après une année de fléchissement. En se basant sur les résultats de la plateforme de recherche qui concerne la santé de la reproduction, le Dr Yentéma Onadja, co-investigateur du projet PMA, estime que ce résultat traduit l’atteinte de l’un des objectifs majeurs du plan national d’accélération du planning familial 2017-2020.
Un tel plan qui, selon lui, avait pour ambition d’atteindre un taux de prévalence de 32% à l’horizon 2020 chez les femmes en union qui sont de la tranche d'âge de 15 à 49 ans. De plus, Dr Onadja note une hausse des ruptures de stock des produits de contraceptives tels que l’implant, la pilule et le préservatif masculin, dans les formations sanitaires publiques aux cours des trois derniers mois de cette année.
L’issue de la collecte et de l’analyse des données de l’enquête nationale transversale fait état de 14% des utilisations de méthodes contraceptives modernes, recourent à celles de longue durée d’action. Il s'agit de l’implant et le dispositif intra-utérin.
Toujours selon le rapport, 45% des utilisatrices affirment que la décision d’utiliser la contraception a fait objet de consensus avec le conjoint/partenaire et 16% déclarent que leur usage de la méthode contraceptive est fait sans l'avis du mari.
Aussi, Dr Yentema Onadja explique que les résultats démontrent que les besoins ne sont pas satisfaits en planning familial soit de 32% à 17% entre décembre 2014 et mars 2021. À cela s’ajoute les taux des grossesses non désirées qui restent toujours élevés. « Plus d’une femme sur quatre soit un taux de 26% des cas déclarent que leur naissance récente ou grossesse actuelle est non souhaitée dont 24% auraient préféré qu’elle survienne plus tard et 2% ne le désiraient pas du tout », précise-t-il.
Les résultats attendus de cet atelier est d'aboutir à des recommandations qui seront mises à la disposition des acteurs et décideurs. Sur ce, convient-il, pour une vulgarisation et une appropriation des données afin d’améliorer la santé de la reproduction, le coordonnateur de l'AJCPD, Boureima Sanga, après avoir salué l’initiative, a rassuré les initiateurs de la présente enquête de l’intérêt que portent ses membres en matière de santé de la reproduction.
L’occasion faisant le larron, M. Sanga a invité les participants à se servir des conclusions de l’enquête en vue de mieux informer l’opinion nationale sur la situation de la santé reproductive. Et de conclure que l’objectif est d’interpeller les décideurs.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net