« Ce qui est important, c'est de finaliser les échanges avec le gouvernement. Il faut que l’on sache ce à quoi s’en tenir. Il faut que ces organes puissent avoir des moyens nécessaires pour fonctionner », a laissé entendre le secrétaire générale adjoint du syndicat national de travailleurs de l'information et de la communication (SYNATIC). Pour Aboubakar Sanfo, le gouvernement n’a pas fait de propositions concrètes sur ces aspects.
Le souhait des travailleurs est, a souligné, M. Sanfo, qu’à la fin de cette crise, les organes puissent faire leur travail d’information public sans les difficultés que l'on connait. Pour ce faire, il a déploré l’absence de propositions pour résoudre les problèmes qui minent la RTB et les éditions Sidwaya. Cette grève vise selon lui, à interpeller le gouvernement à traiter de façon sérieuse les préoccupations des travailleurs des médias publiques.
Aboubacar Sanfo, le SG adjoint du SYNATIC
Les travailleurs, a-t-il poursuivi, ne sont pas satisfaits de la manière dont les négociations sur le statut dérogatoire se sont menées, dès la suspension le 30 décembre dernier. « Il était convenu que le gouvernement nous revienne pour qu’on finalise les échanges. Jusqu’à l’heure actuelle, cela n’a pas été fait », a-t-il déploré. C'est ce qui expliqque donc ces deux journées de grèves.
Pour le SYNATIC, c'est comme une invite au gouvernement à doter ces médias en équipements adéquat de travail et de moyens pour leur fonctionnement notamment à travers la taxe de soutien aux activités de l’audiovisuel de l’Etat.
Des travailleurs déçus des discussions
Selon Aboubacar Sanfo, cette manifestation vise à attirer l’attention du gouvernement sur le respect des libertés syndicales et les sanctions infligées à des travailleurs, suite aux différentes actions de lutte. Selon le secrétaire général adjoint du SYNATIC, le 21 janvier dernier, la rencontre avec le ministre en charge de la communication, Remi Fulgance Dandjinou leur a pourtant permis d’exprimer la déception des travailleurs dans cette affaire, et à l’issue des échanges, il était prévu un retour qui devait se faire après une rencontre avec le premier ministre, qui consistait à prendre des concessions.
Une vue des travailleurs, déhors au piquet de grève
Le retour qui a été fait, a-t-il confié, n’était pas à notre faveur, pire encore, cela a été une déception. Sur ce, Aboubakar Sanfo a indiqué que les décrets portant Statut dérogatoire ont été adoptés mais cela ne met pas fin à la crise. A ce qu'il dit, il devait y avoir un certain nombre d’engagement à travers le communiqué final ou le procès verbal, ce qui n'a pas été le cas.
La rédaction de la RTB Télé, vide.
En nous faisant constater le respect de la grève générale à travers la rédaction vide de la télévision, Jean Emmanuel Ouédraogo le redacteur en chef, a confié qu’une organisation est néanmoins mise en place dans la mesure du possible, pour assurer le service minimum pour les téléspectateurs.
Toutefois, il a reconnu le droit de grève aux agents. « Nous nous organisons pour donner les grandes sessions d’informations », a souligné M. Ouédraogo.
Jean Emmanuel Ouédraogo, redacteur en chef de la Télévision
Notre responsabilité, a-t-il évoqué, est de ne pas priver les téléspectateurs de ses informations, "mais il est difficile de faire comme si les choses se passaient normalement", a-t-il conclu.
Achille ZIGANI
Infobf.net