C’est un projet qui vise à contribuer à l’effectivité des droits des femmes et des filles dans 3 Communes de la région du Centre que sont, Tanghin-Dassouri, Komsilga et Pabré et dans 2 villes de la région du Nord à savoir, Ouahigouya et Yako, à travers la lutte contre les violences basées sur le genre d’ici 2023.
Outre son caractère communautaire, le projet sera mis en œuvre avec l’appui technique du ministère en charge de la Femme et de la solidarité nationale et celui en charge de la justice.
Les participants à la cérémonie de lancement du projet
Dans son discours d’ouverture, la Chargée de mission au ministère en charge de la Femme Ursile Bouda/Kaboré, représentante de la ministre de la Femme et de la solidarité nationale a fait savoir que le projet a une grande importance et s’est inscrit dans l’objectif du gouvernement dans la réduction des inégalités du genre et des violences basées sur les femmes et les filles.
Pour elle, « le gouvernement à lui seul ne peut pas tout faire et s’il y a des initiatives pareilles, cela peut permettre lui d’atteindre ses objectifs ». Selon la représentante de la ministre en charge de la Femme, « un tel projet est à féliciter et nous sommes là pour soutenir les initiatrices de ce projet ».
Ursile Bouda/Kaboré, représentante de la ministre de la Femme
En se basant sur le rapport d’enquête démographique sur la santé en 2010, Dr Adjmi/Barry Euphrasie du ministère de la Justice et des droits humains, indique que 20 % des femmes, soit une femme sur 5, a déclaré avoir quelques fois subi depuis l’âge de 15 ans, des violences physiques. 10% des femmes sont mariées avant l’âge de 15 ans et 52% avant l’âge de 18 ans.
Il ressort qu’au Burkina Faso, les formes de violences faites aux femmes sont similaires à celles rencontrées partout dans le monde. Selon Dr Adjmi, ces chiffes « interrogent notre conscience et nous interpellent sur la nécessité de redoubler d’effort et de renforcer les acquis, pour un accès des populations à leurs droits au bien-être ».
Le présidium de la cérémonie avec Dr Adjmi/ Barry Euphrasie (1ère de la gauche vers la droite)
Maria Nonguerma, présidente de la CAPSSR-BF, explique que le Projet d’aide à la prévention et à la réduction des violences faites aux femmes et aux filles, va favoriser les textes et lois qui régissent les droits des femmes et des filles au Burkina Faso.
Elle plaide pour un changement de mentalité parceque convaincue que les textes sont méconnus par certaines femmes qui ne savent pas qu’elles ont des droits à faire valoir en matière de sexualité.
Maria Nonguerma, présidente de la CAPSSR-BF
Le projet va s’étaler sur une période de 3 ans et va regrouper les membres de la CAPSSR-BF, des autorités locales, des leaders et des personnes influentes dans les zones d’intervention.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net