C’est dans la salle de spectacle du Cenasa que s’est tenue ce 07 mars 2018 la 5ème édition des Journées cinématographiques de la femme africaine. Une édition réussi et dont les résultats sont satisfaisants, selon le premier responsable du Fespaco, pour qui, tous les défis ont été relevés.
Les JCFA ont été initiées pour offrir un cadre d’opportunités aux femmes professionnelles du cinéma africain, c’est une tribune d’échange d’expériences et de valorisation de leur travail, elles qui très souvent, sont occultés par les hommes dans ce secteur d’activité. Il s’est donc agi de mettre en valeur les cinéastes africaines à travers le thème : «La professionnelle africaine face au défi du numérique».
Dans son propos, Ardiouma Soma a indiqué que le Burkina Faso ne va pas sombrer pour le plaisir des terroristes, «nous resterons debout» a t-il martelé. Il a rappelé que mis à part la cérémonie d’ouverture qui n’a pas eu lieu suite à la double attaque terroriste perpétrée au cœur de la ville de Ouagadougou le jour même du lancement, les autres activités ce sont déroulées selon le programme normal.
En ce qui concerne les œuvres, il a salué ce qui a été donné de voir durant ces journées. Panels, projections de films, prise de vue et montages numériques, ateliers de formation, ce sont là entre autre, les éléments du menu qui a été servi aux participants en sept (7) jours de travail. «Pendant longtemps, on a confiné les professionnelles africaines du cinéma et de l’audiovisuel dans les métiers comme maquilleuses et scripts» a regretté le délégué général du Fespaco avant de se réjouir de la qualité des productions des femmes africaines aujourd’hui mais aussi et surtout de l’ouverture d’esprit dont elles font montre dans l’exercice de ce métier.
Abdoul Karim Sango le ministre en charge de la culture a souhaité que ces journées se pérennisent et qu’elles gagnent en « aura », parceque sa place est incontestable dans le milieu du 7ème art, «tout sera fait pour porter haut ce festival» a-t-il promis. Pour lui la femme et le cinéma doivent être célébrés et ces JCFA sont une bonne formule pour le faire.
Au cours de cette cérémonie de clôture, Naky Sy Savané de la Côte d’Ivoire et Aminata Ouédraogo du Burkina Faso, deux femmes battantes du cinéma africain, ont toutes deux été distinguées pour leur travail remarquable, elles ont reçu de trophée et des attestations. Quant-aux participants aux ateliers, chacun a reçu une attestation.
C’est le film «Ça tourne à Ouaga» de la burkinabè Irène Tassembédo qui a mis fin à la cérémonie et les regards sont désormais tournés vers la 6ème édition qui se tiendra dans deux ans.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net