«Au matin du 16 décembre aux environs de 5h, une quarantaine d’individus non encore identifiés lourdement armés ont attaqué le poste militaire de Nassoumbou, localité située à 45 kilomètres au Nord de Djibo et à une trentaine de kilomètres de la frontière malienne», indique le communiqué. «Des renforts terrestres et aériens ont immédiatement été envoyés. Les opérations de ratissage sont en cours», précise le document.
Depuis quelques mois, le Burkina Faso est touché par une série d’attentats djihadistes, les positions des forces de défense et de sécurité dans le sahel (frontière mali) sont les cibles privilégiées des mouvements terroristes et ils donnent même l’impression de se défier entre eux sur le sol burkinabè.
Après l’attaque de la capitale Ouagadougou le 15 janvier 2016, revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), la menace terroriste s’est délocalisée dans les postes militaires et douaniers aux frontières. La dernière attaque en date est celle qui a coutée la vie à trois policiers à Intangom, près de la frontière malienne.
Le point commun de toutes ces horreurs (hors mis celle de Ouagadougou), c’est qu’elles ont été perpétrées par des individus toujours non encore identifiées. Le bilan encore provisoire de l’attaque de ce vendredi fait état de 12 morts, dont 11 militaires et un gendarme. «Devant cette nouvelle épreuve qui nous est imposée par les forces du mal, la nation s’incline devant la mémoire des braves soldats tombés sous les balles assassines des ennemis de la démocratie», a déclaré le chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré, dans un discours ce vendredi, en appelant à l’unité et à la solidarité. «Jamais le vaillant peuple du Burkina Faso n’a courbé l’échine devant ses ennemis».
En rappel, le camp de Nassoumbou a été inauguré en 2013 et abrite des militaires, des gendarmes et des policiers.
Modeste KONOMBO
Infobf.net