Nouvelle grève dans le monde de l’éducation du Burkina: La pression continue Spécial

mercredi, 10 janvier 2018 11:44 Écrit par  Salamata NIKIEMA/Infobf.net Publié dans Société

La coordination nationale des syndicats de l’éducation du Burkina Faso est en situation de «bras de fer» avec le gouvernement. Les syndicats du monde de l’éducation exigent la satisfaction de leur plateforme revendication minimale, déposée sur la table du gouvernement il ya maintenant, deux ans selon eux. D’une même voix et à travers cette grève de 72 heures à compter de ce 9 janvier 2018, ils estiment que l’autorité fait du «dilatoire» et qu’il faille continuer le lutte. Ainsi, pour avoir gain de cause, ils entendent «user de tous les moyens».  

Depuis le début de cette année académique, le monde éducatif connait des mouvements de protestations tout azimut. Ce mardi 9 janvier 2018, le syndicat national des enseignants du secondaire et du supérieur à encore mis en œuvre un mot d’ordre de grève, pour manifester son mécontentement face au gouvernement qui selon, ne veut pas trouver des solutions idoines à leurs revendications.

Souleymane Badiel, le secrétaire général de la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER) a expliqué que «Si rien n’est fait, les grèves vont se poursuivre jusqu’ à la fin du deuxième trimestre, notamment des sit-in chaque lundi et jeudi, la non évaluation et la non transmission du courrier. Nous allons manifester notre mécontentement», une situation alarmante pour l’éducation des enfants.

education-2-infobf.netSouleymane Badiel, le secrétaire général de la F-SYNTER

La plateforme revendicative des enseignants est axée sur 4 points. Il s’agit de la revalorisation de la fonction enseignante, de l’adoption d’un statut valorisant le personnel de l’éducation et de la recherche, l’amélioration des conditions d’accès à l’éducation, l’amélioration des conditions d’études et de travail.

Au SG de la F-SYNTER d’ajouter que si toute fois ils ont gain de cause, ils mettront tout en œuvre pour sauver l’année scolaire, car pour lui, rien n’est encore perdu.

Ainsi dans la matinée de ce mardi 9 janvier 2018, dans les lycées publics comme le lycée municipal Bambata et le Marien N’Gouabi de Ouagadougou, on pouvait observer des travaux de groupes organisés par les élevés eux-mêmes, mais pas l’ombre d’un enseignant. Pour ces scolaires, le gouvernement doit agir afin de sauver l’année scolaire.

education-3-infobf.netSéoni Abdoul Fataou et ...                                                                                              Ouédraogo Fosia

Pour ce faire, Séoni Abdoul Fataou, élève en classe de terminale A1 au lycée Marien N’Gouabi souhaite qu’un dialogue franc entre les protagonistes soit posé, en vue de permettre aux élèves et particulièrement à ceux des classes d’examens, de mieux se préparer pour le reste de l’année. Ouédraogo Fosia, élève en classe de terminale A4, lycée municipal Bambata, quant à elle, est revenu les propos tenus par le président de l’Assemblée nationale sur une chaine de la place (Ndlr, Alassane Bala Sakandé qui disait entre autre que les enfants de l’élite burkinabè sont scolarisés à l’étranger).

Sur ce point et pour elle, «les autorités devraient plutôt chercher à résoudre le problème des enseignants au lieu d’enfoncer le couteau dans la paie».

A ce premier jour de la grève de 72h des enseignants, «le mouvement est bien suivi sur l’ensemble du territoire national», affirme le SG de la F-SYNTER, Souleymane Badiel.

 

Salamata NIKIEMA

Infobf.net

 

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