C’est autour du thème: «Historique du 3 janvier 1966: les atteintes à la liberté syndicale», que l’UAS a commémoré le 52è anniversaire du premier soulèvement populaire au Burkina Faso.
Comme pour un devoir de mémoire, les leaders des mouvements syndicaux du pays ont voulu rappeler les faits de l’histoire, pour poser et consolider les bases de la lutte des travailleurs aujourd’hui et dans le futur.
Ainsi, ce thème a permis de traiter des sujets d’actualités «qui tiennent à cœur aux syndicats», c’est la proposition de loi (de l’Assemblée nationale) sur l’exercice du droit de grève dans les services publics et les licenciements abusifs des délégués syndicaux et délégués du personnel et la non application des décisions de justice.
Il a été donné à Augustin Blaise Hien, par ailleurs, président du mois de l’UAS, de rappeler les actions syndicales qui ont entrainées la chute de Maurice Yaméogo, premier président de la Haute Volta, aujourd’hui Burkina Faso. Il a indiqué que les populations saignaient à la place des gouvernants.
Mais «la décision des dirigeants de l’époque de contraindre les travailleurs à consentir des sacrifices, en renonçant à certains avantages salariaux», a été la décision de «trop», qui a conduit au soulèvement. Bassolma Bazié SG de la CGTB a saisi l’occasion pour revenir sur l’annonce faite par le chef de l’Etat dans son message de nouvel an et concernant la rémunération de travailleurs. Roch Kaboré a annoncé «des reformes du système de rémunération dans la fonction publique pour plus d’équité».
«Nous n'allons pas nous laisser divertir par le gouvernement qui veut user du dilatoire pour ralentir notre lutte. Si on doit remettre à plat les salaires des travailleurs de la Fonction Publique et discuter, il faudra que cela soit valable pour tout le monde. On commence d'abord par la Présidence, les Ministres, les Présidents d'institutions. Il faut qu'on officialise avant de revenir tout remettre à plat», a indiqué Bassolma Bazié qui laisse entendre que «il n'est pas question également que cette remise à plat des salaires ne concerne uniquement qu'une partie des fonctionnaires du public».
M. K.
Infobf.net