C’est une séance tenu à hui clos et pendant près de 5heures d’horloge, qui a située le sort de chacun des accusés du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015. Au terme des débats, seulement quelques avocats et certaines personnalités ce sont prêté aux questions des journalistes.
«Ce fût une séance confuse ce vendredi 29 décembre 2017 au tribunal militaire», lance Maître Anna Sorry qui explique que «tout a été remis à plat par le tribunal, pour rediscuter». Selon l’avocate, les charges ont été requalifiés pour certains accusés et même les non-lieux qui avaient été prononcés ont été remis en cause et réexaminés.
Dans la foulé, le président du CDP, Eddie Komboigo qui était attendu dehors par de nombreux militants du parti, se fait apercevoir, accompagné de ses avocats conseils. «Aujourd’hui, c’est un jour nouveau pour nous, parceque notre client Eddie Komboigo a été totalement blanchi», indique Me Issouf Kabré. «Le non-lieu du juge d’instruction a été confirmé aujourd’hui, ce qui indique que monsieur Eddie Komboigo n’est mélé ni de près, ni de loin à cette ténébreuse affaire», a-t-il conclu.
«Je voudrais rassurer le peuple burkinabè que notre lutte est la pacification de ce pays. On ne peut pas construire un pays dans la haine et les accusations tout azimut. Nous avons accepté revenir devant les juridictions burkinabè pour que le droit soit dit. Le droit a été dit à notre honneur, à l’honneur de l’ensemble du peuple burkinabè et notamment à celui des militants du CDP. Le CDP n’est mêlé ni de près, ni de loin à ce putsch», a indiqué Eddie Komboigo, qui entend reprendre ses activités politiques en tant que président du CDP.
La journaliste Caroline Yoda, Mathias Ouédraogo (le 3è secrétaire à la jeunesse du CDP), le colonel Yacouba Ouédraogo, ont également été cités parmi les accusés acquités.
Par contre, Léonce Koné, Hermann Yaméogo, le Bâtonnier Mamadou Traoré, l’ex député Salifou Sawadogo et bien d’autres, ont vu leurs charges se confirmer et devront désormais se défendre au procès.
Pour le cas des deux généraux Djibril Bassolé et Gilbert Diendéré, Me Anna Sorry indique qu’il faut attendre le texte de l’ordonnance pour en être situé.
M. K.
Infobf.net
