Interrogé sur un possible impair, Emmanuel Macron a répondu sur France 24/RFI: "Nous plaisantons ! Cela l'a fait rire, tout ça est ridicule ! Le rire est une relation d'égal à égal". La veille, pendant le débat avec des étudiants à Ouagadougou, le président français avait plaisanté sur le dirigeant du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, qui s'était absenté quelques minutes.
Interrogé sur les coupures d'électricité qui affectent la climatisation de l'université, M. Macron avait répliqué à une étudiante: "Mais moi je ne veux pas m'occuper de l'électricité (...), c'est le travail du président du Burkina Faso !".
C'est alors que M. Kaboré s'était levé et avait quitté la salle.
"Du coup il s'en va... Reste là !", lui a enjoint Emmanuel Macron, avant se lancer à l'assistance: "Du coup il est parti réparer la climatisation !". Pour M. Macron, "considérer qu'on ne peut pas faire de l'humour avec un dirigeant africain, ce serait étrange.
J'en fais avec des dirigeants européens, je considère le président Kaboré de la même façon", a-t-il poursuivi lors d'une point de presse à Abidjan en marge du sommet Europe-Afrique.
Le président burkinabé "était très heureux de l'échange que nous avons eu avec les étudiants, très heureux de la relation que nous avons, et je peux vous dire, choqué par rien", a-t-il précisé, défendant "la relation d'humour, la franchise, le caractère direct de la discussion, inédite".
Plusieurs médias s'étaient étonnés mercredi de ses remarques, ainsi que de la raison pour laquelle M. Kaboré s'était levé juste au moment où M. Macron se tournait vers lui pour le prendre à partie.
Au point que son conseiller Thierry Hot avait tweeté dans la foulée: "pour ceux qui n'ont pas eu la bonne information, pendant le discours d'Emmanuel Macron le président Kaboré s'était éclipsé juste pour une petite pause technique avant de revenir dans l'amphi".
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