Criminalité économique et financière: Les acteurs de la lutte regardent à la loupe les rapports d’audits Spécial

mercredi, 22 novembre 2017 02:58 Écrit par  Salamata NIKIEMA/Infobf.net Publié dans Société

Les rapports d’audits économiques et financiers produits par les enquêteurs judicaires, sont très souvent dans un langage inaccessible aux magistrats et aux officiers de police judicaire, ainsi qu’aux autres acteurs de la lutte contre la corruption au Burkina Faso. Cette insuffisance handicap la lutte contre ces pratiques qui font perdre au Burkina Faso plusieurs milliards de francs par an. A travers ce cadre de réflexion ouvert ce lundi 20 novembre 2017, les participants devront se familiariser aux différents outils des enquêteurs judicaires, afin de mieux comprendre les rapports. C’est un exercice qui doit durer cinq jours. 

Une trentaine de participants issus du corps de la magistrature, contrôleurs d’Etat, officiers de police judicaires et des acteurs de lutte contre la criminalité économique et financière au pays des hommes intègres, renforcent leur capacité. Cet atelier sur les techniques d’exploitation des rapports d’audits en matière économique et financières, vise à permettre aux participants, d’acquérir une meilleure compréhension des audits produits par les enquêteurs judiciaires.

Selon de secrétaire général du ministère en charge de la justice, Théophile Sawadogo, les rapports d’audits sont produits dans un langage souvent inaccessible au personnel de la police judicaire et aux magistrats. Cette barrière, pour une meilleure compréhension de ce lexique, est un frein dans la lutte contre les formes de délinquance et la lutte contre la corruption.

atelier-justice-2Théophile Sawadogo, SG du ministère en charge de la justice

Le secrétaire général d’ajouter que les conséquences de la criminalité économique et financière sur l’économie nationale sont désastreuses, entament le patrimoine des personnes publiques et privée, nuisent à la bonne gouvernance et compromettent la mise en œuvre des droits économiques, sociaux et culturels. Ainsi, ce cadre d’échange, de partage d’expérience et de renforcement de capacité de ces acteurs de lutte contre la corruption organisée par le ministère en charge de la justice, trouve tout son sens.

Durant cinq jours, ces praticiens du droit et acteurs de lutte contre la corruption et la criminalité économique et financière qui compromettent le développement socio-économique du Burkina Faso seront outillés, ce qui passe nécessaire par des réponses appropriées. «Cette traque des criminels qui s’approprient illégalement nos ressources financière communes» explique Théophile Sawadogo, passe par une meilleure gestion des dossiers d’infractions économiques et financières.

Au terme de cet atelier, les participants formés sur les méthodes d’analyse contribueront sans doute à la consolidation de l’Etat de droit, à la bonne gouvernance, un impératif pour le renforcement de la démocratie au Burkina Faso et une réponse aux aspirations des populations.

 

Salamata NIKIEMA

Infobf.net

 

Laissez un commentaire

Assurez-vous d'indiquer les informations obligatoires (*).
Le code HTML n'est pas autorisé.