Détentions carcérales au Burkina: Le MBDHP réfléchit pour soulager 1000 détenus et condamnés Spécial

samedi, 11 novembre 2017 13:23 Écrit par  Michael TOUGRI/Infobf.net Publié dans Société

Ce vendredi 10 novembre 2017, dans la capitale Ouagadougou, le Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP) tient un atelier pour réfléchir sur les conditions de détention au Burkina Faso, les solutions et moyens pour les améliorer. Avec le projet baptisé «promotion des droits de l’Homme par l’appui juridique et judiciaire aux détenus», ce sont des détenus et de condamnés des maisons d’arrêt et de correction de Kaya, Bogandé et Tenkodogo qui vont bénéficier d’assistance judiciaire et d’aide juridique. 

Surpopulations carcérales, problèmes d’hygiène, d’assainissement, difficultés d’accès aux soins et à une alimentation de qualité, voici autant de difficultés auxquelles sont confrontés au quotidien, les détenus dans les prisons du Burkina Faso. Face à ces obstacles qui constituent un frein à la protection efficace des droits fondamentaux du détenu, le MBDHP, à travers un projet dénommé «promotion des droits de l’Homme par l’appui juridique et judiciaire aux détenus», se propose de promouvoir un accès équitable à la justice aux détenus des établissements pénitentiaires de ce pays.

Selon Aly Sanou le secrétaire général du mouvement, cet atelier qui réuni les avertis des questions du droits de l’homme, vise à jeter les bases d’une synergie d’actions et identifier des stratégies pertinentes et inclusives pour la mise en œuvre du projet et aussi améliorer les conditions de détention des détenus. A travers ce projet qui prend en compte les maisons d’arrêt et correction de Kaya, Bogandé et de Tenkodogo, ce sont 1000 prévenus et condamnés qui vont bénéficier d’une amélioration durable, de qualité et d’accès à des services d’aide juridique et d’assistance judiciaire d’ici à la fin d’année 2018.

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Le secrétaire général du MBDHP a rappelé et exhorté les autorités du Burkina Faso, à agir pour offrir des conditions de détentions qui respectent la dignité humaine car dit-il, "les détenus sont des humains et ont des droits». Et le respect de ces droits est un impératif pour l’Etat car explique Aly Sanou, «la prison, privée de sa fonction de sa socialisation du délinquant, alimente le cycle de l’insécurité. C’est pourquoi, en ces temps qui courent, l’humanisation des lieux de détention doit occuper une place de choix dans les actions politiques de lutte contre l’insécurité, c’est a ce prix que nous construirons un Burkina Faso sûr".

La mise en œuvre du projet promotion des droits de l’Homme par l’appui juridique et judiciaire aux détenus du MBDHP, bénéficie de l’appui financier de l’Union européenne par le biais de l’ONG Diakonia.

 

Michael TOUGRI

Infobf.net

 

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